Hana-bi est un film particulier à bien des égards. M'étant plongé dans la filmographie de Takeshi Kitano récemment, et ne connaissant le personnage que par le biais de son émission Takeshi's Castle (qui m'a donné de nombreux fous rires plus jeune), je me suis dit qu'il était temps que j'étudie plus sérieusement les œuvres du bonhomme.


J'ai donc commencé par Outrage (2010) et sa suite Outrage : Beyond (2012), films plus récents sur des Yakuzas que j'avais bien apprécié. Puis petit flash-back en arrière en s'attaquant à Violent Cop (1989) et Sonatine, Mélodie Mortelle (1993), tous deux excellents.


Puis vient Hana-bi, véritable perle du cinéma Japonais. On suit donc l'histoire d'un policier entouré par la mort : autant physique par le biais de certains de ses collègues assassinés dans d'atroces manières, ou bien plus menaçantes avec les Yakuzas qui lui demandent de rembourser de l'argent emprunté, et par dessus tout cela, sa femme est gravement malade et il ne lui reste que peu de temps à vivre. Triste contexte donc pour ce personnage qui décide de se retirer de la police afin de braquer une banque pour passer les derniers moments de sa femme en sa compagnie et effectuer un dernier voyage.


S'ensuit donc une véritable parenthèse idyllique au bord de mer japonais, mais toujours avec une épée de Damoclès au-dessus de chacun : les yakuzas pour l'un, et la leucémie pour l'autre. Nous assistons donc à une relation tout aussi romantique que dramatique entouré de très beaux paysages, et de cette mer, si chère à Kitano.


Parallèlement à l'histoire du couple, nous suivons également celle de l'ancien coéquipier de Takeshi Kitano, devenu paralysé, et qui doit accepter cette nouvelle vie, en essayant de s'occuper comme il se peut, en particulier par le biais de la peinture (celles présentes dans le film sont d'ailleurs celles de Mr Kitano himself).


Bien évidemment, film de Kitano oblige, la violence est toujours présente, filmée avec cette singularité que l'on retrouve dans ses autres films, et apparaissant à l'écran de manière aussi impromptue que réelle. Est également présent le grand Joe Hisaishi pour la bande-son qui ne fait que sublimer le résultat final, accompagnant les images de la plus belles des manières.


Et puis cette fin...


Hana-bi c'est donc ca : la beauté, la tristesse, la violence, l'amour, le romantisme, les feux d'artifices, l'art, la mort, la maladie, les bandits, la musique, les voyages... Enfin la Vie quoi.

Med9
8
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le 31 juil. 2018

Critique lue 218 fois

Med9

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