Hanappe Bazooka par Ninesisters
Go Nagai et Kazuo Koike, deux pervers de première, qui s'associent pour créer une manga, lui-même adapté en une OAV. Entre nous, je trouve cette association étrange.
Même si les délires sexuels correspondent plus à ceux de Koike, l'ensemble reste bien dans l'esprit de Go Nagai, puisque la composante sexuelle reste essentiellement un atout comique, dans un anime aussi déroutant que pervers et délirant. Oui, Hanappe Bazooka est malsain, mais oui, il est aussi bien drôle.
Le problème vient plus de l'anime en lui-même que de l'histoire qu'il raconte. Pour une OAV, le budget ne semble pas au rendez-vous, et nombre de scènes d'action ont été zappées alors qu'elles sont inclues dans le scénario, probablement car trop onéreuses à animer ; et franchement, cela se voit... Autre défaut de taille : une narration très éclatée, pas forcément difficile à suivre mais pas toujours agréable car sautant trop souvent du coq à l'âne, alternant les plans dans des endroits qui n'ont rien à voir avec les précédents, bref il se dégage à la fois une sensation de bordel et de précipitation, ce qui ne peut que nuire à l'œuvre.
C'est du Go Nagai à tendance érotico-comique, et de ce point de vue, rien à redire ; cela manque cruellement de finesse, mais c'est pour cela que ça marche (ou pas). Seulement, l'adaptation souffre de problèmes assez voyants, ce qui gâcherait presque ce joyeux délire. Autant dire que cet anime n'est finalement pas aussi bon et jouissif qu'il aurait pu l'être, mais certaines séquences méritent clairement le coup d'œil, à condition bien entendu d'apprécier ce genre tout de même bien spécial.