Résultat tourbillonnant de près de dix ans de development hell, Hancock me fait penser aux productions HK des années 90, où tout se mélange sans diluer, Action romance alcool humour baston bons sentiments mains tranchées cul-cul-la-praline... Sauf que ça coûte 150 millions et qu'il y a Will Smith dans le rôle de Chow Yun-Fat.
Un work-in-progress à moitié cuit qu'on a envoyé en salles parce que c'était la saison du Roi Will et qu'à la rigueur on s'en fout de la qualité, on est plus à ça près : I am Legend, I Robot, Ali, Bad Boys 1&2...
Franchement, Hancock constitue le haut du panier de sa carrière cinématographique !
Le vrai problème réside dans le déroulement de l'histoire.
On a un héros original : un über-clodo bourré qui se mouche parterre au lever, complètement associal et destructeur ! A la limite on demandait rien de plus... Mais, refusant d'écouter Tina Turner, Jason Bateman va lui proposer de se racheter une conduite, et le transformer en another hero.
Même si les scènes de prison sont sympa, que la scène de braquage est marrante, le film n'est jamais au niveau de ses vingt premières minutes.
Mais je ne boude pas mon plaisir, je trouve l'ensemble plutôt surprenant et atypique de la part d'un film de studio et j'accueille ce joyeux bordel à bras ouvert.
Et puis j'aime bien le climax du film, aux antipodes des conventions, où pour sauver sa promise d'une mort certaine, le héros doit s'éloigner d'elle au plus vite, sur une jolie musique de John Powell.
A noter que la version Director's Cut, disponible en BluRay, est plus claire dans ses intentions narratives, et aussi plus drôle.