Hancock est le super héros de Los Angeles mais c'est surtout un super anti-héros.Alcoolo clochardisé et désinvolte au langage ordurier et à la brutalité décomplexée,il est peu motivé et ses interventions en état d'ébriété provoquent de considérables dégâts matériels,au point qu'il finit par être détesté de tout le monde,qu'il s'agisse des criminels,de la population ou des autorités.Jusqu'au jour où Ray Embrey,un publicitaire bisounours à qui il a sauvé la vie,décide de redorer son image en modifiant son look et son comportement.Mais le hasard fait que l'épouse de Ray,la sublime Mary,est une très vieille connaissance du justicier et qu'elle n'est pas spécialement ravie de le revoir.Prenant le contre-pied des héros purs et sans tache qui sévissent habituellement,Hancock est un jmenfoutiste de gros calibre,assez proche d'un Deadpool,ce qui tire le film vers la comédie fantastique.C'est réalisé par Peter Berg,produit entre autre par Michael Mann et l'interprète du rôle-titre Will Smith,et la première partie du film est franchement réjouissante.Entre scènes d'action bien shootées et dotées d'effets numériques trop visibles mais très spectaculaires cadrant parfaitement avec l'ambiance déconnante du show et exploits hilarants d'un preux chevalier complètement badass alignant les punchlines décapantes et les destructions massives,l'histoire file bon train et donne la banane.Hélas la seconde partie s'avère moins convaincante,le rythme faiblissant à mesure que s'installe une intrigue mélodramatique peu en phase avec ce qui a précédé,le personnage de Ray notamment se révélant assez énervant.On a le sentiment de passer à côté d'un truc qui aurait pu être nettement mieux en appuyant sur le mauvais esprit,le politiquement incorrect et la violence débridée,mais voilà c'est du ciné grand public et il ne faut pas trop choquer le bouffeur de pop corn moyen.Will Smith est royal dans un rôle fait pour lui,à la fois humoristique et musclé,et Jason Bateman se sort honorablement du piège d'un personnage lisse et consensuel.Charlize Theron,toujours aussi bombasse,est d'une sensualité torride et Eddie Marsan sort du lot des seconds couteaux en gangster teigneux et revanchard.