Comparé à "79 printemps", qui retraçait les différents conflits entre les impérialistes occidentaux, le fascisme japonais et le Vietnam d'Hồ Chí Minh, le court-métrage se recentre sur une petite ville et vient décortiquer davantage la réalité du terrain. On y découvre le quotidien des habitants, les différentes tâches et travaux existants dans un cadre collectif et solidaire. Le poids dénonciateur de l'impérialisme américain est d'autant plus fort étant donné qu'il y a un avant et un après, que malgré les préparations pour se défendre face aux éventuelles attaques, on ressent une certaine impuissance. Des canons anti aériens vietnamiens et des soldats tirant au fusil sur des avions à réaction c'est pas ce qu'il y a de mieux, et pourtant on perçoit leur dévouement, leur détermination qui est très bien mise en scène de part le message répété de "transformer la haine en énergie".
Le montage ridicule du président Jhonson, la contestation de l'opinion publique américaine, la mise en scène d'une vie paisible dans une petite ville vietnamienne, les horreurs causées par l'aviation impérialiste américaine dans un conflit disproportionné aux conséquences dramatiques et l'abnégation de la population attaquée à vouloir riposter, la propagande est d'autant plus efficace. Un parti pris dans un documentaire qui peut être un défaut en apparence mais qui en dit davantage sur l'absurdité impérialiste américaine et la démesure des moyens utilisés pour aboutir à ses fins.