You're just like me, I see it in your eyes...
2013 c’est l’année du conte des frères Grimm, Hansel et Gretel, avec pas moins de cinq adaptations cinématographiques ! Hansel & Gretel: Witch Hunters (raccourci en « Hansel et Gretel » en France) de la Paramount et la MGM a mis le feu au poudre, inspirant comme toujours toutes les boites productrices de mockbusters. On retrouve donc ce Hansel & Gretel de The Asylum, Hansel & Gretel: Warriors of Witchcraft de Rapid Heart Pictures (une nouvelle boite qui a démarré dans le genre en 2012 avec Snow White: A Deadly Summer), Hansel & Gretel Get Baked (les frère et soeur combattent une sorcière qui vend de la marijuana à ses victimes !), et enfin Hansel and Gretel in 3D, qui s’il est aussi laid que son affiche, promet une 3D à faire fondre yeux et lobe frontal.
Bref venons-en à celui qui nous intéresse, dans la droite lignée des nouvelles productions The Asylum. Oui, The Asylum a depuis peu pris plus de risques dans ses métrages, notamment au niveau du gore. Fini les produits édulcorés, ce que nous prouvait déjà Nazis at The Center of The Earth. Dès le début d’Hansel & Gretel une femme tente de s’échapper, s’arrachant presque le pied de ses entraves, se retourne un ongle, avant de chuter et se faire une fracture ouverte bien dégueulasse filmée en close-up. Une direction que le film suit durant toute sa longueur avec une nana empalée avant de passer à la broche, des égorgements, des coups de poignards, bref la bidoche est là, et malgré un budget bien inférieur aux précédentes productions (on passe de 1,5 millions à 150.000$), l’ensemble n’a pas à rougir face aux bobines plus fortunées. Et puis argument de vente indéniable, Dee Wallace est de la partie, icône du genre horrifique (Cujo, Hurlements, Critters, et évidemment E.T. où elle y jouait la mère d’Elliott), à l’aise dans son rôle et cabotinant autant que nécessaire dans ce rôle de sorcière à l’aspect angélique.
D’un autre côté des concessions ont été faites pour le reste du casting, avec Brent Lydic (Hansel) et Stephanie Greco (Gretel) qui jouent tous deux comme des patates, épaulés par des seconds rôles tout aussi mauvais.
Hansel & Gretel a de bons atouts, mais il faut également reconnaître qu’il peine un peu à décoller, certes pour mieux se rattraper par la suite avec quelques bonnes trouvailles niveau tension (le passage où Gretel est cachée et doit se taire alors que des asticots lui tombent sur le visage est efficace et répugnant au possible, tout comme celui dans le couloir à hallucinogènes), mais reste néanmoins que le spectateur a du mal à s’investir totalement, à cause d’un rythme et d’un montage manquant un peu de dynamisme.
The Asylum prouve donc une nouvelle fois que la production a une réelle motivation a élever le niveau de ce qu’elle nous sert, même s’il est évident que tout cela reste très opportuniste. On passe un moment relativement agréable sans pour autant qu’il ne reste dans les mémoires, tout au plus on s’en rappellera comme une énième bobine à base de cannibalisme et famille dégénérée façon Massacre à la tronçonneuse, ce qui n’est déjà pas si mal…