« Hanté par ses ex » est une leçon morale ! Mark Waters base son récit sur la réparabilité des regrets. Le temps mort est lancé pour une autocritique apaisante.
Matthew McConaughey interprète l’ironie de son destin à travers la pensée de ses es. Son personnage Connor, caricaturé, est la première faille de son aventure. Rejetant l’amour éternel et donc le mariage, il se perçoit rapidement comme la faiblesse humaine rongée par des émotions douloureuses du passé… Son charisme fait de lui le séducteur attendu, bien qu’il ne pousse pas totalement sa folie aux fous rires.
Au moment de sa rétrospective, le ton prend la forme de réflexion au détriment de scènes humoristiques limités par des répliques trop prévisibles. On se laisse néanmoins emporter, voire même emballer à l’idée initiale. Ce qui lui arrive est comme un jugement d’une personne au tribunal, où ex et proches font office de juges, témoins et « victimes ». Une image métaphorique très forte mais adapté au cas où la minorité têtu à ses idéaux.
Autour des dames, C’est Jennifer Garner qui semble tenir tête au séducteur. Mais une fois encore, son personnage est construit sur les mêmes bases que ce dernier. Le scénario conduit alors deux voies sur le même modèle sur chacun d’entre eux, seul les points de vue diffèrent.
Cette généralisation semblait porter plus que ce que l’on espérait, tant bien en humour qu’en romance. Or, le seul qui se veut attachant est ce grand gaillard narcissique. Son entourage, et notamment Michael Douglas, font uniquement partie du décor. Ils ne sont là que pour décrire les faits, sans forcément faire avancer l’histoire. Non pas que leur présence est un handicap, elle est même essentiel. Cependant, on pouvait aller plus loin et rendre l’univers fantaisiste à sa trame romantique voulue.
« Hanté par ses ex » débouche bien là où on l’attendait et le goût manque malheureusement de piquant pour en faire une comédie réussite.