Solondz est en quelque sorte la version obscure et trash de Wes Anderson.
Espérons que ce film est une critique sociale décrivant la pitoyable existence d'une poignée de produits d'un système sociologique en déshérence, sélectionnés pour leur degré fulminant de névrose, de dépravation et d'aliénation, jusqu'à la caricature, et ce dans le but d'instaurer des moments malaisant entrecoupés d'un humour des plus noir, poussant le spectateur à rire jaune, voir nerveusement.
Un crachat à la gueule d'un public passif en tout, des l'instant que ça ne le concerne pas de trop près ?
Une fois de plus, un film se contentant de constater.
Au spectateur de comprendre par lui même quelles sont les causes et cheminements systémiques qui ont fait que nous en sommes là, à observer l’émergence de ce type de comportements et de ce constat filmique en particulier, même s'il force le trait.
D’où provient ce néant existentiel qui frappe tellement d'entre nous ?
Comment gérer le vide libéral, sans limite ni barrière ?
Jusqu’à quel degré d'auto-insupportabilité, d'immoralité et d'auto-invalidation, cette société devra t'elle aller, pour satisfaire l'avidité de quelques représentants des marchés fondés sur la mise en place du chaos généralisé ?
Si tout se vaut, tout sera toléré, dans la douleur, encore et encore plus fort ...