La clé du 7ème ciel
C'est bien de parler d'orgasme de triolisme et de banaliser tout cela, parce que ça doit être considéré comme normal d'explorer sa sexualité et non pas comme une révolution.Malheureusement le film...
Par
le 30 déc. 2023
1 j'aime
Voir le film
C'est bien de parler d'orgasme de triolisme et de banaliser tout cela, parce que ça doit être considéré comme normal d'explorer sa sexualité et non pas comme une révolution.
Malheureusement le film n'est pas forcément bon pour autant et se révèle même maladroit dans sa narration pour déballer son message. En effet, ce que l'on retient surtout de cette ouverture, c'est que c'est à cause de cette femme que tout s'est mal passé, parce qu'en soi, même si le mec n'a pas été très curieux, on peut comprendre sa position : elle ne se plaint pas donc tout va bien. Alors que la première concernée a préféré se taire ; ça aussi on peut le comprendre, parce qu'effectivement, comment dire à son partenaire que sa manière de faire l'amour ne correspond pas. Là où les auteurs se plantent vraiment, c'est en poussant l'héroïne à faire sa guerre, à se rebeller après avoir trompé son mec. Et après en la rabaissant à devoir s'excuser. Cela donne l'impression qu'au final c'est de la faute de cette femme, qu'elle est la seule à avoir vraiment merdé.
Pourtant il y avait des portes d'entrée faciles d'accès : le désir de performance, l'arrogance masculine, la vantardise, la fierté... tout cela aurait permis facilement de repousser le mal sur le mec. Mais aussi simplement la poursuite de l'exploration. Il peut arriver que deux personnes ne soient pas en phase sexuellement, qu'ils n'aient pas les mêmes désirs et dans ce cas, la rupture, aussi douloureuse puisse-t-elle être, est la meilleure des résolutions possibles (pour un happy ending en tous cas). Ou alors, accepter d'avoir une sexualité différente de la norme. Parce que là c'est juste que la partenaire va se montrer plus entreprenante et expliquer ses désirs. Et hop tout va mieux. Mais pourquoi pas passer par les sex toys en couple, des fantasmes particulier, voire même le candaulisme ou autre pratique moins évidente. Vous savez, c'est comme cette histoire de taille qui turlupine tant de gens : certaines femmes ont besoin d'un plus gros sexe pour être heureuse, tandis que d'autres ont besoin d'un normal voire même d'un petit. Pareil pour les hommes, tous les vagins ne sont pas adapté à leur pénis. La sexualité c'est aussi ça, trouver soit la bonne chaussure, soit trouver des 'adaptations' qui satisferont les deux parties. Ou bien laisser tomber le sexe parce que ce n'est pas non plus ce qui compte le plus pour tout le monde.
Alors qu'on prône de plus en plus l'ouverture sexuelle en terme d'orientation, j'ai l'impression que notre société est de plus en plus coincée, car si les européens commencent à faire des films conservateurs comme les ricains sur le sujet, tout en faisant croire qu'ils sont progressistes, où va-t-on ?
Soit. Le récit en soi n'est pas hyper passionnant. L'on trouve quelques situations intéressantes mais ça ne va pas assez loin. Les personnages sont pauvrement caractérisés, surtout les secondaires. Les conflits ne se ressentent pas assez et les résolutions sont un peu faciles.
La mise en scène est correcte. La photographie est soignée, les décors sont bien choisis ; le découpage est lisible et le montage est bien rythmé. Les acteurs offrent des performances convaincantes, ont du charisme ; évidemment ils sont tous incroyablement beaux et bien faits, ça permet de séduire une plus large audience.
Bref, le sujet est intéressant mais le produit final est assez anecdotique et maladroit. Dommage.
Créée
le 30 déc. 2023
Critique lue 154 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Happy Ending
C'est bien de parler d'orgasme de triolisme et de banaliser tout cela, parce que ça doit être considéré comme normal d'explorer sa sexualité et non pas comme une révolution.Malheureusement le film...
Par
le 30 déc. 2023
1 j'aime
Sortie il y a quelques heures sur Netflix, Happy Ending est une comédie romantique hollandaise qui mélange jeunesse, intimité et vie sexuelle. Un couple décide se mettre à la recherche d'un...
Par
le 2 sept. 2023
Du même critique
Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...
Par
le 3 janv. 2016
122 j'aime
35
Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...
Par
le 22 févr. 2014
119 j'aime
45
La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...
Par
le 16 janv. 2011
107 j'aime
55