"I'm over it, and I'm over you."

Un film qui vous donne envie d'éteindre votre télévision ou de sortir de la salle plutôt que de le voir jusqu'au bout ne mérite pas une meilleure note, même pour tous les Robert De Niro du monde. Le dernier (et l'un des rares) film à m'avoir fait cet effet était "The Green Hornet". Une souffrance qui avait duré 15 min.

Pour ce "Happy New Year", le calvaire a pris fin après une trentaine de minutes, et cette tirade (définissant si bien l'expérience du film) qui orne la tête de cette critique, lancée par ex "Little Miss Sunshine" qui n'aura rien fait ici pour qu'on retienne ne serait-ce que son nom.

Pour faire vite (ne nous attardons pas trop pour si peu), cette bouse infâme de film constitue l'habituel attroupement d'anciennes stars (De Niro, Berry, Parker) et de nouvelles têtes (Heigl, Michelle) en mal de cachets, ayant décidé que 2011 était l'année où ils allaient se faire un bon gros chèque fastoche, sans forcer.

La troupe est inévitablement tirée vers l'abysse par Zac Efron et Michelle Pfeifer (duo faussement improbable aux qualités d'acteurs aussi élevées que ma conscience après une soirée trop arosée), un Bon Jovi qui n'en finit pas de "faire comme si", et la colombienne de "Modern Family" définitivement coincée dans son rôle identitaire parodique et vulgaire, qui fait qu'on devrait lui interdire tout séjour au pays.

La réalisation est à mourir (tout court), les situations de chaque duo ou trio (toutes prévisibles avant même de mettre la galette dans le lecteur) étant amenées et construites au tracto-pelle.

Ce nouvel opus du réalisateur (Garry Marshall), pire encore que son précédent "Valentine's Day", fait penser qu'il mériterait à lui seul un genre d'un nom nouveau, afin que les mots "comédie" et "romantique" ne soient jamais rattachés à de tels désastres cinématographiques.