Ratter
Bon. Déjà, je n'attendais pas grand chose de ce film, un thriller sympathique, mais sans plus au mieux. Quand est-il à l'arrivée ? Reprenant un principe à la mode, nous verrons uniquement par l'œil...
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le 24 févr. 2016
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Je n'écris jamais de critique puisque tout s'explique (le meilleur comme le pire) et n'ayant jamais réalisé de film, je ne vois pas comment je pourrais me permettre de critiquer. Mais là, le contexte est autre et dépasse mes principes.
J'ai vu pas mal de bouses. Et quand je dis bouse, je parle de films où des nains tarés lancent des assiettes coupantes pour tuer d'autres personnages. Il y a une quantité astronomique de films merdiques et foireux que j'au pu voir et que je n'ai pas listés ici. Mais, ce nain lanceur, c'est tout ce qui me vient à l'esprit dans mes neurones maltraitées par ce que je viens de subir durant ces 80 dernières minutes face à "Ratter".
J'ai cru comprendre que c'était un film tiré d'un court métrage du même auteur. Il aurait pu s'abstenir.
Ce film est composé à 90% de scènes purement clichés et niais: la nana de la campagne qui vient vivre à New York et qui est une brave étudiante, qui comme toutes les étudiantes, chante avec un balais dans un délire trop choupinoupinet en petite tenue, boit des cafés en terrasse et sort en boite avec ses cop's où c'est trop le délire grave! Yeah!
Pendant ce temps, un hacker la stalke par le biais de son mobile et de son portable. Mais comme c'est un grand génie, il hacke même sa télé et tous les appareils connectés et imaginables que la nana utilise.
Et pour utiliser, elle utilise: le téléphone face à elle quant elle dort, le PC toute la journée quant elle fait du yoga, le cellulaire dans le sac mais grâce à la magie de la gravitation inversée du scenar est tourné toujours face à elle. Et puis de toute façon, c'est un smartphone donc spécial selfie avec double caméra. Bref, je m'étonne de ne pas avoir vu (peut-être était ce pendant que mon cerveau était éteint) une scène où la nana fait caca avec son portable.
Là, franchement, ça aurait été réaliste. Tout le monde va aux chiottes avec son portable.
Bref, on a toute la vie de la nana, filmé par un cellulaire et des webcam.
Une vie de nunuche américaine qui est observée à la loupe par un mec de l'ombre.
Là, on pourrait se dire que ça pourrait être un bon scenar. Oui, mais faire tenir ça pendant 80 minutes, c'est pas possible. Et ce film le démontre clairement puisqu'on se tape des tranches de vie dont on se fout royalement.
Et puis, peu à peu, la nana se sent observée et découvre qu'on atteint son intimité et sombre dans une paranoia artificielle et à une nevrose en carton pâte type Nicole Kidman dans Dogsville, où il arrive les pires trucs sans que Kidman soit décoiffée.
Ce que j'entends, c'est que j'entends par là, c'est que la nana joue tellement le role de la file trop choupinoupinettte, qu'elle oublie d'être victime. Son jeu est nase et vaut pour une comédie romantique à la Sophie Marceau. Il n'y a rien là dedans de récupérable. Et l'argument de vente de ce film repose sur la plastique d'une comédienne qui a plus sa place dans les Frères Scott que dans un film d'angoisse.
Parce que l'angoisse: zéro.
Du début où tu te tape des scènes dignes de Loft Story au dénouement qui est tellement médiocre que j'enrage d'avoir attendu pour ça.
Je ne spoilerai pas, mais sautez tout le film et allez directement aux quinze dernières minutes pour gagner du temps et en profiter pour voir un autre film.
Je n'aurai pas écrit ce texte si je ne m'étais pas sentie insultée par le message que souhaite adresser le réalisateur, qui tient dans son générique de fin et qui est le suivant: Nous sommes tous connectés, voire hyperconnectés, mais dans l'ombre, il y a toujours quelqu'un qui peut nous épier à travers les objets les plus anodins que nous utilisons.
Un sympathique message qui se veut super moralisateur en quelque sorte, un peu comme "Phénomènes" où la planète se venge de l'humanité.
Un message super prétentieux qui passe superbement mal avec un tel support.
Au lieu de nous faire prendre conscience des dangers de l'hyper connexion, ce film laisse une saveur très fade. Loin de nous rendre paranoïaques ou de tenter de nous faire réaliser certaines choses, ce film est médiocre et son message prétentieux s'oublie aussi vite que lui.
Une véritable déception et une perte de temps.
Créée
le 27 févr. 2016
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