Hardcore Henry : la meilleure passerelle entre cinéma et jeu vidéo

Hardcore Henry va diviser, cliver, provoquer des débats houleux entre haters compulsifs et adorateurs un peu trop subjectifs. Au milieu de tout ce tintamarre, il y a une oeuvre, et elle est parfaitement analysable. Ainsi, Hardcore Henry n'est pas un film comme les autres, l'on s'en sera rendu compte dans les trailers qui ont bouleversé les réseaux sociaux. C'est un trip, et comme souvent certains rentreront dedans, d'autres non (et ceux-ci finiront la tête dans le seau, donc feront plus de bruit que les gens conquis, au calme). en tant que tel,il fallait un concapt fort, et ici c'est la GoPro qui, pour une fois, servira à autre chose que filmer les soirées bougeoises des parisiens branchouilles au chômage après n'avoir rien glandé pendant trois ans d'études de cinéma dans une école privée à 10 000 euros l'année.
Ici, le réalisateur utilise ce moyen pour chambouler avant tout un genre : le found footage. Rien ne s'invente, vous connaissez le dicton. La grande force, le génie même de l'auteur est d'avoir capté dans le found footage le potentiel pour mettre en place une véritable passerelle entre le cinéma, art de la passivité, avec le jeu vidéo, art de l'activité. En modifiant un chouïa les codes, par exemple ici le personnage principal, vous, ne parle pas. Sorte de Link bourré de testostérone à faire chouiner d'envie The Rock, tout en ayant le physique d'un yamakazi, vous allez faire face à un film "one-shot" (à ne voir qu'une seule fois) jouissif au possible.

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