Un gentil salaud au pays des remords
Névrosé, Woody Allen nous fait partager une tranche de vie de son personnage, qui se retrouve confronté à tous ses faux pas en l'espace de quelques jours.
Le film ménage, particulièrement dans les premières minutes, une alternance entre scènes contemporaines de l'action et extraits des bouquins autobiographiques du héros. L'illustration des anecdotes romancées de l'auteur et de leurs conséquences sur sa vie sont plutôt savoureuses. Le fait d'entrevoir la vie des personnages de ses livres permet de mettre en scène des délires burlesques souvent drôles. Quand on revient à la réalité, les scènes de ménages qui l'opposent à toutes les femmes de sa vie, une à une, dévoilent l'égoïsme pathétique mais jouissif de Harry.
L'ensemble est assez baroque, comme d'habitude chez ce réalisateur. Mais les dialogues sont suffisamment bien sentis pour que le tout passe sans problème. Une illustration mordante, mais toujours tendre, de la lâcheté masculine,