On avait laissé nos jeunes sorciers à leurs premiers émois et avec un mage noir sur le dos après La Coupe de Feu, mais avec L'Ordre du Phénix la saga magique prend une nouvelle tournure plus sombre.
Plus axé sur la psychologie de notre héros à lunette, L’Ordre du Phénix apporte à la saga une touche plus emprunte de sensibilité que d’habitude, la réalisation de David Yates est complètement différente de celle de Newell, voulue plus réaliste elle confère un très bon contraste entre l'univers magique présenté à l'écran et les réactions des personnages au coeur des divers évènements de l'intrigue. Le changement de réalisateur se fait ressentir, et c’est pour le mieux, le tout est d’ailleurs moins ciblé blockbuster et habilement dosé entre noirceur et féérie.
Malgré de gros raccourcis pris par rapport aux livres, l’intrigue s’intensifie toujours, Voldemort étant de retour l’action et les conséquences sont donc plus présentes également. Le scénario prend également soin de mettre en lumière toute la prise de pouvoir du Ministère sur Poudlard. Les nouveaux lieux dépeints dans cet épisode permettent également d'appréhender plus en profondeur le monde magique, le rendant plus vivant et crédible comme le montre très bien la scène de l'arrivée d'Harry et Arthur Weasley au Ministère de la magie.
Le casting est toujours le même, néanmoins les acteurs gagnent grandement en naturel. Notamment Emma Watson qui semble enfin se sentir à l’aise dans la peau d’Hermione Granger. Mention spéciale également à Imelda Staunton qui joue Ombrage, elle est pour ma part exactement comme je me la représentais en lisant le roman, le coup de maître du film.
Ce cinquième opus pourtant mal-aimé des fans s'avère être le film le plus court, étrange paradoxe quand on sait qu'il s'agit du roman le plus long. Néanmoins David Yates apporte un œil neuf à la saga et c’est pour le mieux.