Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, est un bol d'air frais !... Adaptation du livre éponyme ( et génial !... ), de J.K. Rowling, ce film, choisit de prendre le contrepied de l'adaptation très conventionnelle d'Harry Potter à l'école des sorciers ( sachant que c'était le même réalisateur, qui avait fait Harry Potter à l'école des sorciers et Harry Potter et la chambre des secrets, j'ai préféré ne pas regarder ce dernier... ), pour créer un film plus original, plus sombre, plus audacieux, bien moins conventionnel, paradoxalement à la fois moins fidèle aux livres ( sur la forme ) et plus fidèle aux romans ( sur le fond ), et que je qualifierai d'ébahissant, si ce mot existait. Etant désireux de ne pas créer de néologismes, je dirai que ce film, m'a ébloui, à bien des égards, avec ce choix d'être plus sombre ( ce qui correspond bien aux livres ), plus original, d'avoir un réalisateur ayant des ambitions artistiques, plus élevé, que celles de conserver une fidélité illusoire à des livres qui, d'ailleurs, commencent à se faire tellement denses et longs, qu'une adaptation à l'écran, où ne serait pas pris le parti, de faire des choix personnels, quitte à déplaire aux puristes ( qui, d'ailleurs, risquent d'être mécontents de toute manière... Et s'ils ne sont pas mécontents, c'est la preuve, que le film, est mauvais ). L'univers d'Harry Potter, apparaît comme bien moins féérique, que dans Harry Potter à l'école des sorciers ou même, dans une moindre mesure, Harry Potter et la coupe de feu. Le choix d'une mise en scène plus naturaliste, avec des personnages, jouant d'ailleurs généralement de façon assez naturelle ( si l'on excepte Gary Oldman, consternant dans la scène de la cabane hurlante, où elle interprète, un Sirius Black hystérique, qui est d'ailleurs globalement plutôt maltraité dans les adaptations cinématographiques, où ses dialogues, portent la marque reconnaissable d'une qualité d'écriture faible, qui montre le désintérêt évident, de la plupart des réalisateurs, qui se sont succédés, pour ce personnage ), dans un univers plus sombre et moins propre, est non seulement inattendu pour l'adaptation d'un roman fantastique, mais aussi signifiant : après la féérie, d'Harry Potter à l'école des sorciers, il est normal, qu'Harry commence à entrer dans le monde des adultes, qui n'est pas féérique, mais sombre, et qui ne cessera pas de le devenir un peu plus...
C'est cette audace et cette originalité, qui m'a plu, dans cette adaptation rare, qui ose avoir des vraies ambitions artistiques, de vraies idées, un vrai projet d'oeuvre d'art. Un film, à l'audace salutaire, qui ne déshonore pas le livre !...