Pourquoi les explosions ne sont pas toujours la solution.

N'ayant pas les yeux d'un inculte, je ne peux pas dire si le film tient tout seul sur ses deux petites jambes de prélude de fin inachevé. Je peux dire, par contre, qu'après la débâcle que fut l'atroce Harry Potter 6 (un tome faible, un film horrible), un certain soulagement se ressent, en même temps qu'une indicible tension: tout cela tire à sa fin. Lire le livre est une chose, et j'applaudis la décision de le recréer en deux parties. L'action se situant principalement dans la deuxième partie, et vu que la deuxième partie n'est évidemment pas comprise dans la première, on a le plaisir d'assister à un dernier souffle, un repos, un développement des personnages et de l'histoire avant la finale. C'est très agréable à voir. Pas parfait, loin de là, mais si loin des blockbusters habituels et des festivals d'explosions à la Michael Bay.

Ici, on se prépare à la grandiose finale. Petits indices parsemés ça et là, rappels de personnages et d'évènements remontant jusqu'au premier tome; préparation du terrain, donc. Et il ne faut pas oublier: di-a-lo-gues. L'anglais british est savoureux, et combiné au non-dit des personnages, on sent beaucoup d'information passer.

Le non-dit, pas assez exploité au cinéma, tout comme la logique. On peux en passant remercier le ciel que ce Harry Potter-là se tienne comme il se doit, pas un clone du livre, pas une daube qui n'a en commun que le nom, mais plutôt une oeuvre à part qui honore sa source en lui ajoutant un petit quelque chose. Ce quelque chose, c'est une tension dans le jeu des acteurs, une subtilité dans les effets spéciaux sublimes, dans la noirceur et la réalité viscérale que ce monde tel que nous l'aimions est en train d'imploser. Je mentionne ici les effets de vol des mangemorts, et surtout le médaillon maudit. Cette scène, mémorable, franchement mieux que le livre.

Mais comme toujours, cette fin à la je-me-la-pète-comme-Sauron-et-lance-des-éclairs-vers-le-soleil-prends-ça-Tesla, que je hais, et je la hais parce que le film était regardable, jusqu'ici. Quelle fin? Voldemort est nécrophile? Je le savais.