Au bout de son troisième film, David Yates a enfin trouver du souffle et de la force dans sa mise en scène, le rythme est certes plus posé, surtout quand nous sommes dans la forêt, mais c'est à mon sens efficace pour rendre compte de la solitude et du désarroi des personnages. Deux scènes me viennent en tête, l'introduction avec le sort d'oubliette d'Hermione et la danse entre Harry et Hermione, plus seuls que jamais mais qui se trouvent un petit moment réconfortant que le réalisateur arrive bien à nous faire partager. David Yates confère ainsi un esprit fort presque émouvant à certains passages que je n'avais pas vu depuis Le prisonnier d'Azkaban. Niveau tension, il y a ce qu'il faut aussi, l'infiltration au ministère et la confrontation au manoir des Malefoy sont haletant sans qu'on ait recours à de l'action. En fait, c'est précisément en terme d'action que c'est mal géré (voir la poursuite dans les airs, on y voit rien, et celle dans la forêt, encore plus illisible mais qui bizarrement m'a plus retourné). Bien que je ne cautionne absolument pas la séparation de la fin en deux parties, Harry Potter et les reliques de la mort respire le tourment et on sent enfin le poids qu'il y a sur les trois héros, un film brillant mais encore imparfait.