Je l'attendais, je l'ai vu : non seulement je n'ai pas été déçue, mais j'en suis sortie émue, interpellée, admirative quant à la réussite d'une biographie partielle tout à fait originale, tournée à la façon d'un documentaire, où les images d'archives, subtilement insérées, confèrent au film une intensité particulière.
Harvey Bernard Milk né le 22 mai 1930 à Woodmere, à Long Island, et mort le 27 novembre 1978 à San Francisco, était un homme politique américain et un militant pour les droits civiques des homosexuels. Il fut le premier conseiller municipal ouvertement gay de la ville de San Francisco et parfois considéré par certains comme un martyr de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre.
Alors que dire de Sean Penn sinon qu'il incarne avec conviction un Harvey Milk bouleversant dans sa vérité d'homme extraordinairement ordinaire, qui drague, superbe scène dans le métro où son oeil averti croise le beau Scott : James Franco magnifique (!), aime, s'engage , se bat, non seulement pour défendre sa cause, celle des homosexuels, en ces années 1970 reconstituées avec le plus grand soin, mais aussi et surtout, par esprit de justice, pour lutter contre toutes les formes d'oppressions et d'exclusions.
Un combat où l'on se réjouit à ses côtés, où l'on souffre avec lui, où l'on s'exalte, et où Josh Brolin, impressionnant dans sa folle détermination, nous laisse un goût amer d'injustice.
Une réussite, et un Oscar d'interprétation devant lequel on ne peut que s'incliner.