De la sexualité comme besoin maslowien
Même s'il y a deux trois choses convenues, le traitement du sujet et son humour vaut largement le voyage.
Pour étayer mon propos sur l'intérêt à voir ce film, je vais en parler d'un autre.
Il n'y a pas longtemps, j'ai vu le court-métrage "Ya Basta !" de Gustave de Kervern où le Grolandais avait tourné avec des acteurs pro comme Moreau, Darroussin et avec des personnes handicapées.
Le court était drôle quoique expéditif. Sauf que le court-métrage était tellement présenté, tellement dans l'enclave du propos "regardez, c'est merveilleux, les handicapés sont comme nous, ils peuvent jouer !"... que, finalement, toute notion cinématographique, à commencer par la critique, n'était pas permise. C'est justement avec ce type de prise d'otage humaniste que les handicapés restent des handicapés et que leurs institutions restent des prisons.
Alors certes, dans Hasta la vista, ce sont des acteurs qui tiennent le haut du pavé mais peu importe : puisqu'il associe sujet sensible et drôlerie, il a toute légitimité.
Oui, c'est un film drôle, un film poignant, certes professionnel mais qui ne prend pas en otage : c'est rendre justice à ces personnes.
Le handicap et la sexualité en tant que besoin sont deux sujets qui me tiennent à coeur et je suis très chatouilleux à ce sujet : j'estime que ce film tient son pari haut la main.
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Sur le même thème, je vous encourage à regarder le court-métrage "Corps solidaires" de Pascal Roy.
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