Hatari, vous allez apprécier!
Le film s'ouvre sur une superbe séquence de chasse au rhinocéros un peu particulière puisque ces "chasseurs" tentent tout simplement de le capturer. C'est surtout l'occasion pour Hawks d'affirmer son incroyable maitrise de la mise en scène. Plusieurs séquences sont d'ailleurs d'un très très haut niveau en plus d'un montage rythmé, faisant passer les 2h30 assez rapidement en fin de compte. La force de Hawks, c'est aussi de nous montrer un groupe de personnalités totalement différentes qui ont l'air de se connaître depuis des années. Toutes leurs actions semblent naturelles. Enfin, il faut avouer que l'humour et le second degré sont constamment au rendez-vous, proposant là aussi des moments d'anthologie (notamment lorsque la photographe se retrouve pour la première fois dans le lit de Sean et s'ensuit une kyrielle de situations cocasses). Le seul bémol réside pour moi dans la volonté d'avoir fait un tout petit peu trop long en fin de compte et que l'oeuvre alterne en permanence moments d'aventures et moments de drague ou de second degré, souvent de manière distincte. Ca fonctionne comme, j'en mets plein les yeux, je fais souffler mon public. La formule pourrait être parfaite dans un laps de temps un peu moins long. Mais c'est vraiment rien du tout en comparaison de la très grande qualité de cette oeuvre. On notera aussi que les acteurs semblent avoir pris énormément de plaisir à jouer dans ce film, avec un John Wayne toujours aussi charismatique et d'excellents seconds rôles, notamment Hardy Krüger ou Elsa Martinelli.