Haven, 2en1 !

Haven me rappelle dans sa réalisation, son montage et dans son propos certains films de Guy Ritchie. Mais les personnages de Rock'n'Rolla sont dans le second degré et la parodie, rien n'est jamais très sérieux. Ici, ça l'est, sérieux. Rien qu'à voir le regard profond d'Orlando Bloom. Et je ne dis pas non. Il vit une idylle impossible avec la fille de son patron, une sorte de Roméo et Juliette aux îles Caîmans. On déconne pas quand il s'agit d'Amour, Orlando non plus.

En parallèle, on a deux hommes d'affaire véreux. Un qui a l'argent, l'autre, avocat, qui investi pour lui dans des trucs pas très légaux. Quand le premier décide de cesser les affaires, le second décide de lui envoyer le FBI, et de récupérer le pactole. Alors je dis, en parallèle, parce que, j'ai encore du mal à voir lien entre les deux histoires... faut dire qu'avec la temporalité complètement dérangée, j'ai peut être raté un truc, mais là comme ça, le seul lien que je vois, c'est que le fils de l'avocat est pote avec Orlando. C'est un peu léger.

Le réalisateur, Frank E. Flowers, passe son message dans le film : les américains avec vos sacs de dollars et vos comptes offshore vous corrompez les gentils natifs de l'île, vous foutez le bordel, et, "ils ne le méritent vraiment pas". Alors oui, les mecs qui ont des comptes offshore sont des enflures, mais pour le coup, ils n'y sont pas pour grand chose dans le bordel sur l'île le soir de leur arrivée, qui a par contre tout à voir avec l'histoire d'amour impossible et le racisme sur l'île. Si il faut condamner ce genre de type, ce n'est certainement pas pour ça, mais bien pour leurs agissements frauduleux qui nuisent à la communauté américaine tout entière. Là dessus, le film ne se prononce pas vraiment.