Tout le monde le sait déjà, en plus d'être un grand réalisateur américain, l'un des plus grand de ces 30 dernières année, Spike Lee est également un supporter de longue date de la franchise NBA des NY Knicks. C'est même le plus célèbre et le plus fidèle de tous les supporters des Knicks. Les Lakers ont Jack Nicholson, les Knicks ont Spike Lee. Alors quand il annonce vouloir faire son film sur le basket, on est tout de suite émoustillé.
L'histoire est classique, celle d’un jeune basketteur Jésus, un grand nom du basketball au lycée, en proie au doute au moment de choisir l'équipe pour laquelle il va jouer en universitaire. Il voit alors son père Jake, le meurtrier de sa mère et accessoirement celui qui lui a tout appris en basket, revenir dans sa vie 6 ans plus tard pour lui dicter son choix. Pour que le père puisse être définitivement libre, il devra inciter son fils à choisir l'université de son état.
Ici le basketball n'est qu'une image de fond ... le film ne parle même pas de basket, à vrai dire. Le film parle surtout du pardon, à ne pas confondre avec l'oubli, et du poids de la culpabilité qui pèse sur les épaules d'un père coupable de l'impardonnable. Mais tout ça, ça n'empêche pas Spike Lee de soigner sa mise en scène lors des séquences en playground, le soir toujours filmé en jeux d'ombres et de lumières. Les scènes de basket se fond rares certes, mais quand il les film, il les filme sacrément bien.
He Got Game vaut aussi pour la confrontation entre Denzel Washington (le père) et Ray Allen (le fils). Le premier est impressionnant de justesse et de sobriété, dans un rôle pourtant casse gueule d'un père accablé par les remords et à la recherche d'une seconde chance. Ray Allen quand à lui, en plus d'être un immense basketteur, se révèle être également très bon acteur, très crédible dans son rôle et ceci même en dehors du bitume des playground.
He got game est un très grand film, un film qui parle avant tout de famille, de dépassement de soi, de rédemption et de nouveau départ ... et accessoirement de basketball.