Adaptée d’un roman d’Anne Rivers Siddons, Heartbreak Hotel, Heart of Dixie est l’avant-dernier film en date de Martin Davidson, qui connaît bien le style du coming-of-age movie.
Parlant des sororités et de la Segrégation, Heart of Dixie avait beaucoup de sujets à aborder en 1h30 et c’est clairement le gros défaut du film, au-delà de son apparente impersonnalité qui empêche le spectateur de s’attacher réellement au film. En effet, on a l’impression que le scénariste et le réalisateur passent totalement à travers du sujet et ce qui aurait dû être passionnant n’est que vaguement distrayant et sympathique. Car le film n’est pas détestable loin de là, il est même au contraire bien aimable et appréciable, grâce à des performances d’acteurs plutôt remarquables. Ally Sheedy s’est vu injustement couronnée d’un Razzie pour son premier rôle, Phoebe Cates & Treat Williams sont de solides seconds rôles et c’est toujours un plaisir de retrouver Peter Berg et Kurtwood Smith dans de petites apparitions où ces derniers brillent comme d’habitude. Il en reste que le film s’oublie bien trop vite, que Virginie Madsen traverse le film comme un fantôme et qu’on a vu bien mieux sur le sujet.
Heart of Dixie est un bon film comme on en voit 50 par an, un film qui ne sort pas du lot et qui restera définitivement enterré dans les tréfonds du cinéma américain. C’est dommage, ce manque d’ambition.