Un road trip australien particulièrement inutile qui ne nous sort de sa constante léthargie que pour ses accès d'humour involontaires. Russell Crowe d'avant sa consécration ("Gladiator" en 2000) avec des rouflaquettes ridicules. Une Japonaise interprétée par Youki Kudoh qui cherche à fuir son mari, passant du statut de femme mariée, timide et soumise à celui de femme indépendante, amoureuse et exubérante au seul contact de cet homme beau et fort. Des Afghans très méchants, la preuve, ils dépècent une bête à mains nues, et tortionnaires, particulièrement créatifs en matière de torture (enfin ça c'est la théorie, car en réalité on n'aura droit qu'à deux clous façon début de crucifixion). Des flics dans les parages, qui vont et viennent au gré d'un scénario inexistant. Un braquage de banque parmi les plus grotesques. Et un final aux velléités dramatiques qui clôt "Heaven's Burning" sur une note franchement risible.
C'est le dernier film de Russell Crowe dans une production australienne qui fera une pause états-unienne de près de 20 ans, et on peut comprendre qu'il ait voulu s'enfuir loin du tournage de ce film dans lequel son rôle de chauffeur censé être méga talentueux ne sert absolument à rien. Juste un type aux allures de semi-justicier qui sauve une femme innocente des flingues de bad guys et qui se met en fuite, pourchassé par une brochette de caricatures. Le film ne boxe pas dans la même catégorie que les plus mauvais Guy Ritchie, il est beaucoup moins clinquant et sûr de lui, mais il n'en reste pas moins inconsistant, vain, et passablement ridicule.