Ni le livre, ni ce film (plus de 2 heures) ne s'adressent à de petits enfants, rien à voir avec le gentillet dessin animé. Petite suissesse de l'étranger, j'ai adoré Heidi dès que je l'ai découverte, à 11 ans : elle me rappelait de ne pas oublier le bonheur des choses simples, de ne pas chercher à grandir trop vite au risque de devenir comme Klara, triste et trop sérieuse. On m'avait expliqué aussi que la maladie de Klara pouvait être causée par le rachitisme (déficit en vitamine D), parce que la pauvre petite fille riche vivait trop enfermée derrière ses belles vitres ; la sortie au soleil de la montagne et le bon lait la guérissait heureusement.
Ce film, très fidèle aux livres et tout aussi dense, est parfait visuellement ; l'atmosphère de l'époque (la Suisse rurale pauvre et Stuttgart en plein essor) est très bien reconstituée ; les acteurs sont fantastiques, maintenant j'ai enfin mis un visage à Heidi. La version originale, avec la différence de langage entre les paysans et les bourgeois, est un régal.
Klara ici guérit en oubliant ses soucis, grâce à l'affection d'Heidi, c'est bien aussi.