Je ne comprendrai jamais le goût du flashback. C'est souvent une tentative un peu maladroite de casser la linéarité d'un récit, comme si cette linéarité était une mauvaise chose en soi. C'est dommage. Je ne dis pas que toutes les constructions éclatées sont mauvaises. Sam Peckinpah l'a fait, Tarantino l'a fait... ça m'a intéressé. mais dans beaucoup trop de films, ça ne sert à rien, pire, ça gâche l'histoire. C'est un peu le cas de ce Hell Ride.
Le scénario est tout simple, tout con. Je n'ai rien contre ça. Ca peut même être un prétexte à faire un film bien fun, gore, violent, drôle. Hélas, Larry Bishop est un peu trop occupé à imiter Tarantino avec des effets de style en plus. Ses dialogues sont creux et peu intéressants, ses personnages sont creux et peu intéressants, son histoire semble compliquée, mais est finalement creuse et peu intéressante. Il s'auto-sabote en somme. Avec des moments de coolitude rarement maîtrisés qui empêchent de rentrer dans son histoire. Et je parle là tant au niveau du scénario que de la mise en scène. C'est dommage parce qu'il y avait matière à faire du bon. Ne fut-ce que l'idée d'avoir des motards à la recherche d'un meurtrier, tout en sachant qu'ils utilisent autatn des flingues que... des arbalètes. Une narration plus simple, plus épurée aurait permis une approche plus profonde du sujet et d'ainsi de permettre aux personnages de s'épanouir. Notons tout de même de bonnes images et des acteurs corrects ET surtout, des belles gonzesses sexy et/ou à poil la plupart du temps.
Bref, Hell Ride donne l'impression d'une longue ballade en tricycle. C'est ambitieux, mais foireux.