Oooh ça m'gonfle...

Suite au succès du film Blade 2, le réalisateur Guillermo Del Toro a reçu de nombreuses propositions de projets tels que Blade Trinity ou Alien VS Predator afin que ce dernier poursuit sa carrière en tant que metteur en scène dans le domaine qui maîtrise à la perfection, celui des monstres. Mais Guillermo Del Toro avait un projet qui lui tenait à cœur depuis un bon moment. Ce projet, c'était Hellboy, un monstre affrontant des créatures hostiles pour assurer la sécurité et la survie des habitants de la Terre. Hellboy est aussi une série de comics qui a séduit une génération de lecteurs pour ses graphismes sublimes. Ce film est l'adaptation du premier comics intitulé Les germes de la destruction. Dans ce long-métrage, nous découvrons Hellboy qui doit sauver la Terre en contrecarrant un projet infâme et apocalyptique qu'un groupe de nazis a bien l'intention de mettre en exécution. Pour ce faire, il doit faire équipe avec le jeune agent du FBI John Myers, la créature amphibienne Abe Sapien et Liz, une femme possédant des talents de pyrokinésie.

Malgré le soutien de son équipe, Hellboy va devoir affronter des monstres aussi dangereux et belliqueux que lui et osant le nuire. Mais Hellboy n'est pas n'importe quel monstre, c'est un solide gaillard qui s'est forgé un mental en acier trempé pendant son adolescence et doté de capacités physiques démesurées. C'est une créature qui peut réduire en bouillie n'importe quel monstre osant se mettre en travers de son chemin avec son avant-bras droit aussi dur qu'un rocher. Il est clair qu'Hellboy est le personnage dont on allait le suivre avec beaucoup d’intérêt dans ses tribulations. Et ce monstre est incarné par un Ron Perlman surprenant. Il m'a incroyablement épaté dans la peau d'un monstre jouant les durs à cuire avec un côté humain significatif. J'avais bien du mal à croire que c'est un acteur qui jouait ce rôle pendant le visionnage. Ron se surpasse physiquement pour interpréter un héros très particulier. Quelle classe ! Quel charisme ! Quelle gueule surtout ! J'étais en totale admiration. Je l'adore dans ce film. Ce dernier campe son rôle comme un dieu. On voit bien qu'il a pris énormément de plaisir à se glisser dans la peau de son personnage. Concernant le reste du casting, je ne dirais pas autant que Ron puisque c'est lui la star de ce long-métrage.

Je dirais simplement que John Hurt joue le père d'Hellboy avec un minimum de sérieux, que Doug Jones est convaincant dans la peau d'Abe Sapien et que Ladislav Beran manie bien ses lames pour se comporter comme un méchant dépourvu de pitié tel que l'antipathique et le terrible Karl Ruprecht Kroenen. Le reste du casting m'a apporté peu d'importance, ils jouent tous raisonnablement leurs rôles. Une chose est sûre, Guillermo Del Toro nous a gâtés. Il ne manquait pas du tout de ressources et a dû bénéficier d'un budget très confortable. Bourré de scènes d'action spectaculaires et explosives, d'effets spéciaux grandioses, de moments très agités et de nombreux dangers à surmonter, on est calé sur nos sièges tout en se prenant plein la gueule.

On peut être ébahi par la haute qualité en animation et en design des monstres pour ce qui est de représenter magnifiquement chaque créature du film dont surtout celui du monstre Samael, le cerbère de la résurrection, une espèce de quadrupède avec une crinière de tentacules, visqueux, effrayant et surtout casse-couilles pour Hellboy. En plus d'une mise en scène flamboyante, Guillermo a joué avec les décors pour mettre Hellboy le plus possible en difficulté comme son affrontement avec Samael dans une station de métro ou le parcours d'une sombre galerie souterraine truffée de pièges. Voilà de quoi rendre le personnage encore plus captivant à suivre. Mais le réalisateur ne s'est pas investi totalement pour faire de cette production un grand film de monstres, il y a de l'humanisme, de l'humour, de l'amour, tout ce qu'il fallait pour apporter beaucoup de charme à cette superbe réalisation. Ce film est tout simplement une tuerie redoutable. 9/10

J'ai horreur des comics, les yeux sont toujours à côté de la plaque !