Après avoir réalisé Le Labyrinthe de Pan, l'un de ses films les plus connus, Guillermo del Toro se penche sur une suite à Hellboy, l'adaptation à succès du comic-book homonyme.
Pour écrire ce deuxième opus, del Toro fait équipe avec Mike Mignola, l'auteur même des comics. Ce dernier avait déjà laissé carte blanche au réalisateur pour le premier film. Ensemble, ils vont créer une suite qui se révélera être meilleure que le précédent film. Ce qui avait fait la force de Hellboy, c'était son côté à la fois cool et spectaculaire, où on suivait un démon fumer le cigare défoncer d'autres démons. Le cinéaste mexicain et l'auteur américain l'ont bien compris car ils vont continuer dans cette veine avec ce deuxième volet. Hellboy 2 est toujours aussi cool, le personnage éponyme, encore une fois démoniaquement bien interprété par Ron Perlman, n'arrête pas de sortir des punchlines et de garder son air détendu, même face au danger. Mais ce n'est pas tout car cette suite n'est pas seulement aussi cool, elle est également plus spectaculaire. Avec un budget plus important (85 millions contre 66 pour le premier), le réalisateur de Blade 2 a pu se faire plaisir d'abord en donnant de très beaux effets spéciaux à son film, ensuite en voyant les choses en grand. Ils ne se prive pas de commencer son film par une belle petite séquence en animation et de tourner ses remarquables scènes d'action dans des décors plus impressionnants que ceux du précédent film.
Cette suite aurait donc pu largement surpasser le premier opus. C'était sans compter sur un petit coup de mou vers les trois quarts du récit. Contrairement au premier volet où certains éléments scénaristiques laissaient à désirer, ici il n'y a pas ce genre de problème. A la place, on a une baisse de rythme juste avant le final, soit au pire au moment. Cela casse un peu la dynamique du récit mais ce dernier ne se rattrape pas trop mal par la suite. Pour le reste, l'écriture est bonne, elle se concentre notamment sur les problèmes du démon héroïque, avec sa compagne et le reste du monde, le rendant plus humain et par la même plus attachant.
Guillermo del Toro parvient donc ici à sortir une suite meilleure que le premier film, aussi cool et plus spectaculaire. Ce n'était pas un défi aisé mais le cinéaste mexicain s'en est très bien tiré.