Il y a plusieurs siècles, un constructeur de jouer a confectionner la plus parfaite des boîtes mécaniques. Un cadeau qui avait de quoi ravir tous les gens auquel il serait offert. Son concepteur n'a pas imaginé que ce simple jouet était aussi capable d'ouvrir les portes de l'Enfer !
Cette maudite coproduction Trans Atlantic Entertainment & Dimension Films budgétée à 5 millions de dollars est réalisée par le néanmoins célèbre cinéaste d'Alan Smithee (pseudonyme utilisé par de nombreux réalisateurs mécontents de leurs œuvres, suite à des conflits avec la production et souvent au niveau du montage final. Ils souhaitent ne pas être associés au film pour lequel ils seraient normalement crédités ; Une poignée de plombs, An Alan Smithee Film...).
L'écrivain tourmenté Clive Barker reste encore producteur exécutif & supervise le récit de SF/horreur initialement à sketches du scénariste Peter Atkins sur la conception du Cube de Lament et l'origine de certains Cénobites. Dans cette quatrième descente aux enfers, préquelle & suite aux précédents épisodes de la série culte Hellraiser fait jaillir sur Terre & dans l'espace les Écorchés !
2127 sur une station spatiale construite d’après ses plans, le docteur Merchant poursuit le combat qu’a toujours mené sa famille ; la destruction des Cénobites.
Au casting de souffrance mêlée au plaisir à travers le temps, Bruce Ramsay (Les survivants, Brick Mansions), Valentina Vargas (Le nom de la rose, Johnny 100 Pesos : Capítulo Dos), Doug Bradley (Cabal, Détour mortel 5), Charlotte Chatton (A Small Dance, Titanic), Adam Scott (Cityscrapes : Los Angeles, Little Evil), Kim Myers (La revanche de Freddy, Lettres à un tueur), Courtland Mead (Les chenapans) et Christine Harnos (La nuit du jugement, Une douce vengeance).
Celui qui convoque la magie commande la magie !
En plein XVIIIe siècle, Phillip Lemarchand, un orfèvre, crée «la configuration des lamentations», une invention diabolique, pour le compte d'un aristocrate versé dans la démonologie. Il comprend le soir même de la livraison, après l'immolation d'une jeune vierge, Angélique, que le curieux cube mécanique qu'il a conçu est capable d'ouvrir la porte des enfers et de répandre le malheur sur la Terre. Voulant s'en emparer, il ne parvient qu'à sauver sa femme enceinte avant de périr. Quatre siècles plus tard, le mal a triomphé. La planète est un champ de désolation. Le dernier rejeton de la lignée des Lemarchand, devenu un artiste avant-gardiste, tente de combattre les forces démoniaques et de rétablir la paix et l'harmonie…
Tiens prend l'air !
Le leader charismatique Pinehead est de retour en 97 au mépris du temps et de l'espace pour fêter les dix ans de la franchise dans le plus gros budget de la saga mais aussi dernier opus à être distribué au cinéma avec ses copains, les Cénobites dont un grotesque molosse, le Chatterer Beast ! Réalisé initialement par le magicien des effets chocs, le maquilleur Kevin Yagher, le papa de la poupée Chucky et des autres effets maquillages de la saga Freddy ! Yagher, réal & superviseur des effets visuels sur Bloodline quitte le navire en post-production suite à la découverte par la firme Miramax (pourtant valider par Barker) de son montage s’axant quasi intégralement sur le personnage d’Angélique sur 110 minutes ! Refusant de couper & re-shooter sa version jugée trop longue pour le marché des séries B de l'horreur de l'époque, bons nombres de séquences et notamment une confrontation du Bogeyman clouté face à la belle Princesse Angélique passe à la trappe (certains plans sont visibles dans les bandes-annonces). Le cinéaste Joe Chappelle (The Skulls II, The Pages) sous contrat suite à Halloween 6 : La malédiction et avant Phantoms s'exécute dans un mini-tournage après réécriture par le scénariste Rand Ravich avec l'ancienne équipe technique & artistique voyant même l'acteur principal Bruce Ramsay avec des postiches déroutants, les monteurs Randy Bricker, Rod Dean et Jim Prior ramènent ensuite Hellraiser IV à moins de 90 minutes dans le montage final qui change bien sûr les relations des personnages principaux via flashbacks qui apportent aussi une fin heureuse au film et un final adéquate à la saga !!?
Une suite pas vraiment formidable ni totalement mauvaise, Bloodline reste malgré tout un opus en demie-teinte à cause de sa production chaotique voyant au final une première partie intéressante et surprenante sur l'origine du Rubik cube de l'horreur affiliée à la famille Lemarchand/Marchand, le personnage démoniaque d'Angélique & les Cénobites. La seconde partie est bien moins intéressante notamment dans ses poursuites des mêmes couloirs déserts de la station spatiale et le traitement du personnage de Pinehead !
Le jeu est fini !