Inferno New game + ?

Comme dans le dernier Hellraiser (Inferno le 5) on assiste ici a une histoire sans envergure particulière. Il s'agit de la vie banale d'un couple bouleversé par un accident avec une enquête du dit évènement au près de l'amant puisque sa partenaire est décédée, chose assez banale somme toute malheureusement.

Le film nous narre alors les péripéties d'un personnage qui contrairement aux autres protagonistes de la série, ne s'avère pas être un dégénéré qui aurait ouvert le cube dans le but d'assouvir ses vices.
C'est ce que le film tentera de nous faire croire durant les 1H30 du récit, offrant alors une dichotomie entre ce qu'est le personnage à ce moment du scénario et ce que ses proches pensent de lui.

le monde de ce film est d'ailleurs supposé offrir une dichotomie perdante puisque le bien à disparu de la société du protagoniste car tout à chacun des personnages est corrompu par le mal, je pense notamment aux amantes du héros et à ses collègues.
on est projeté face à un refus composé de normes sociales et morales que l'on appliquerait comme normal dans notre société face à la décadence vicieuse qu'offre le monde que l'on suit.

c'est une esthétique notamment très appuyé par les couleurs et la luminosité choisis puisque que l'on assiste à un renforcement des teintes sombres et d'une luminosité faible qui oppressent le cadre et le héros quand les autres personnages qui y sont habitués, comme corrompus nagent dedans.

la musique ne m'a absolument pas marquée et me semble plus oubliable qu'autre chose, tandis que le jeu d'acteur semble lui aussi un peu plat, hormis cela tout est rattrapé par la tension interne du récit: le fond avant la forme.
en effet contrairement à Inferno qui nous donnait avant la résolution du film les raisons de la venue des cénobites et leur buts, ici on se demande pourquoi est ce qu'ils viendraient ? dans quel but ? et surtout pourquoi venir pour ce héros dénué de vice ?
des réponses qui sont cette fois ci (merci seigneur) donné en conclusion et non plus en début de film.

la réponse donnée en fin de long métrage est satisfaisante (bien que prévisible) elle est cependant beaucoup moins ratée que lors du dernier film mais apporte une certaine frustration lors de la dernière scène qui enfonce la métaphore post mortem jusqu’à saturation.

on peut donc dire que le film souffre de moins de problèmes que son ancien modèle mais subit toujours de petits charcutages qui le ramène au même niveau que ce dernier. Hellraiser semble vouloir renforcer l'âge d'or de Pinhead en montrant des cas basiques d'utilisations de la boîte.
je crains alors pour la série qui à force de nous apporter de l'ordinaire risque de basculer dans le banal ce n'est ni une chose que je souhaite ni ce que veulent les gens appliqués dans le projets.

Nous garderons toujours à l'esprit que les apparitions des cénobites sont de plus en plus raccourcis, le radeau de secours de la franchise commence à prendre l'eau, bien que compatissant ma patience n'est pas éternelle et le prochain film devra encore une fois tenter de relever le niveau...
peut être cette fois ci faudra t il s'affranchir des vestiges scénaristiques de l’impie "Hellraiser 4 Bloodlines" pour avancer ? je l'espère.