Hellraiser : Hellseeker
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Hellraiser : Hellseeker

Film DTV (direct-to-video) de Rick Bota (2002)

Imaginons un homme en fuite alors qu'il il y a de la neige. Dans la neige ses pas se tracent et il est facile de le suivre. Que fait cet homme ? Il prend une branche pour effacer ses traces, pardi ! Ainsi ses poursuivants, au lieu de suivre ses traces de pas, vont pouvoir suivre cet trainée dans la neige, marque incontestable et grossière d'un homme qui a effacé ses pas tandis que la neige est restée immaculée aux alentours.
Non, Hellraiser 6 ne raconte pas la trépidante courses poursuite d'un homme en période hivernale mais la métaphore exprime tellement bien mon ressenti vis-à-vis de cet épisode de la saga que je n'aurais su l'exprimer sans passer par lui. Hellraiser 6 est comme un homme qui efface grossièrement ses traces de pas avec une branche : il croit qu'on ne voit pas où il va mais tout nous l'indique.


J'allais dire que c'est sans doute la raison qui rend le film hyper ennuyeux mais il y en a tellement d'autres ! disons simplement que c'en est une des bonnes raisons. C'est comme si le réalisateur nous cognait du coude toute les trente secondes en nous disant : "Tu comprends rien, hein ? mais tu vas voir il va y avoir un twist à la fin !". Le personnage amnésique qui se dépatouille comme il peut pour recoller les morceaux d'une mémoire qui périclite toujours d'autant plus, les séquences qui se contredisent, les flashbacks : "T'as vu ? T'as vu ? T'as vu ?".
En fait cet épisode reprend pour beaucoup le concept du précédent avec l'ajout d'un petit élément pour créer la variante et à ceci-près qu'ici toute la réalisation en est mauvaise là où il y avait franchement des choses à sauver dans "Inferno". Je le dis comme je le pense, la réalisation de "Hellseeker" m'est apparue incroyablement paresseuse et racoleuse, multipliant ces appels à regarder la suite pour comprendre, des séquences peu inspirées et des mécanismes de réalisation qui n'ont plus rien d'originaux depuis bien longtemps.
Le film est d'autant plus racoleur qu'il ajoute le personnage de Kristy Cotton à son scénario, personnage emblématique des premiers épisodes, tandis qu'il n'en fait quasiment rien.


Si vous voulez voir cet épisode pour le personnage de Kristy, passez votre chemin. Si vous voulez voir ce film pour les cénobites, passez votre chemin. Si vous voulez voir ce film pour le Pinhead (ou architecte), passez votre chemin. Si vous voulez voir un bon film, passez votre chemin.
Le film passe même à coté de ce qui fait l'essence ou l'intérêt de la saga et n'en trouve pas ailleurs. Ce n'est qu'une boîte vide, une chose sans âme.


Bref, à moins de vouloir vous faire tous les épisodes de la saga Hellraiser, ne perdez pas votre temps avec cet épisode. Pour moi, et jusqu'à présent (les épisodes suivants vont peut-être me surprendre) cet épisode est le plus ennuyeux de tous.


Pour mon ressenti sur chaque épisode de la saga, cliquez ici

Jonathan_TJo
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le 16 févr. 2016

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