Les Écorchés est la suite directe du premier volet d'Hellraiser. Donc si vous avez déjà vu Le Pacte, je ne saurais que trop vous le recommander puisqu'il apporte une vraie conclusion aux mésaventures de la jeune héroïne et une "fin" à celle de Pinhead et ses acolytes, mais surtout parce qu'il est bien meilleur sur pas mal de points.
On retrouve ici les personnages encore en vie et pas seulement (n'oubliez pas que la mort est très relative dans cette saga), ainsi que des inédits, dont un directeur de clinique aux motivations plus que troubles qui tient une place importante dans l'intrigue.
Après 50 minutes qui sont plus ou moins une redite du premier opus (mais en mieux), on pénètre enfin dans l'antre des Cénobites et leur monde de douleurs. Et cette virée dans les couloirs effrayants de ce labyrinthe baroque durera pratiquement jusqu'au final. L'atmosphère de ce lieu proche de l'Enfer (si ce n'est vraiment l'Enfer) est très réussie, grâce à des décors simples mais efficaces et de vraies bonnes trouvailles visuelles. De plus, l'inattendu est plus que jamais au rendez-vous dans ce cauchemar pourtant bien réel.
Sinon, les maquillages et prothèses dont sont affublés nos cloutés préférés sont toujours au point. Et puis, il y a l'arrivée d'un petit nouveau encore plus moche, plus méchant et surtout aux idées différentes (ce qui promet du fight entre Cénobites). Par contre, je n'ai pas trop aimé cet espèce de tuyau organique accroché à son crâne et qui le fait grossièrement léviter. L'effet est totalement inutile car il n'apporte rien...
C'est dommage que certaines révélations nous fasse découvrir ces effrayantes créatures sous un jour plus humain, car leur aura maléfique en prend un vilain coup. Mais en même temps, ce n'est pas plus mal car cela répond un peu à nos questions en apportant du neuf à la mythologie de la saga.
Après un premier volet au scénario simpliste qui donnait trop dans le film d'horreur classique, cette suite plus ambitieuse et à l'ambiance géniale prend des chemins différents qui permettent de renouveler une nouvelle fois l'intérêt du spectateur.