Une bien agréable surprise que ce Hellriders qui tire sa force du fait d'être en totale roue libre, ce qui est quand même l'idéal pour un film de bikers. En effet, tout événement peut survenir à n'importe quel moment, la bande de Snake mettant religieusement en pratique le concept d'anarchie sociale. Fort coefficient sympathie donc pour ces clodos de la route qui vivent au jour le jour et n'hésitent pas à ruer dans les brancards d'une petite ville de bouseux qui se veut à la fois charmante et rongée du cerveau (le dialogue entre le shériff et l'héroïne qui vient porter plainte pour agression est surréaliste).
Snake est un chef à la hauteur de ce bordel (dommage que sa carrière se soit arrêtée aussi vite), et puis, le concept de la confrontation entre bandes pour décider qui qu'a l droit de rouler sur le terrain de camping, c'est quand même la classe.
On sent en tout cas que la réal' a dû sévèrement se déchirer la tête vu comment son film est éclaté et monté à l'arrach'. Le nombre d'acteurs varie en permanence (mais où est donc passé l'ange gardien à poil ?), la zic s’emmêle sans cesse les pinceaux, les erreurs de réalisation se multiplient et Adam West fait son jogging.
Au final, voici un beau nanar auquel tout le monde n'accrochera peut-être pas (il faut rentrer dans l’ambiance bikers prophètes de la liberté sur les routes poussiéreuses), mais pour moi, ce fut un visionnage délicieux dont je conserve un souvenir particulièrement enthousiaste.