Pour une fois pour un Bellocchio de cette période, c'est que c'est limite trop explicatif.
Le cinéaste traite une nouvelle fois de la folie via Mastroianni qui s'imagine être Henri IV depuis 20 ans suite à une chute de cheval sauf que le discours "l'aliénation, c'est les autres" est bien démonstratif dans le dernier acte et oublie surtout sa dimension troublante au passage. A se demander si la présence de deux poids lourd au casting (Marcello Mastroianni et Claudia Cardinale) n'a pas aseptisé son cinéma.
Le traitement est en tout cas assez superficiel et, sorti de son postulat, le scénario ne va pas bien loin et élude tous les points les plus intéressant du récit : comment les "figurants" acceptent-ils ce rôle depuis 20 ans ? comment financer ça ? Comment entretenir l'isolation de Mastroianni (alors qu'on voit clairement des routes et des villages dans le voisinage ; et sans doute des avions) ? Comment fonctionne la mémoire de Mastroianni ?
Sans oublier les péripéties du dernier acte qui aurait pu donner des situations autrement plus forte : le "réveil" à la réalité, la mère et la fille jouant le même rôle, la confrontations avec l'absurdité des visiteurs...


Bon, après, c'est pas non déplaisant. Ca dure 90 minutes, ça tient la route visuellement et Mastroianni est toujours classe (dommage que Cardinale soit si mal exploitée en revanche).

anthonyplu
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le 18 déc. 2016

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