Requiert un sens aigu du 457e degré
Chaque acteur hollywoodien qui se respecte a commencé dans un film mineur, une daube annoncée, un projet débile ou une série TV minable. Ici, ce sont les débuts d’Arnold Schwarzenneger.
Hercules In New York, réalisé par un yes man anonyme de la TV des 70’s américaine, Arthur Allan Seidelman, est donc le premier film du bodybuilder autrichien, qui avait d’ailleurs du être doublé pour l’occasion, son accent étant jugé trop incompréhensible et renommé Arnold Strong, ce qui seyait à merveille avec son sidekick, Arnold Stang, petit New Yorkais sans envergure mais vraiment amusant. C’est d’ailleurs le miroir du film : sans envergure aucune, mais diablement amusant. Le scénario est indigent, le budget y est tellement maigre que l’Olympe est un parc naturel et que les toges sont des draps, que les combats y sont en hors champs et que le seul vrai duel que Schwarzy a à effectuer est un concours d’haltérophilie, mais le film est amusant, car mis en scène avec un sens du rythme plutôt efficace et joué avec beaucoup de second degré par une équipe qui a du s’amuser à faire ce film. On en viendrait presque à regretter ce manque d’ambition critique qui amène un manque de rigueur et une musique d’abord insipide et ensuite insupportable.
En effet, Hercules In New York était proche du “si nul que ça en devient bien“, mais quelques trop gros défauts viennent perturber un spectateur qui s’attendait quand même à voir pire. Une bonne surprise.