Director’s cut
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Rien ne nous est épargné dans cette bisserie qui reflète bien son époque. Elle est la quintessence, souvent d’un mauvais goût de cette période bel et bien révolue, propice à tous les excès. On ne cherchera, ici rien du côté de l’intrigue. Comme souvent, elle se résume à une histoire « bateau », favorable à nous montrer un spectacle fait avec les moyens du bord. Elle se résume donc à une guerre des gangs au milieu de laquelle un flic est sous le feu des armes automatiques. Une caractéristique étant quand même de nous montrer un gang formé de transsexuels face à des méchants vêtus de t-shirt noir. On croirait d’ailleurs voir dans ces derniers, des bad guys « james bondien » du pauvre. Côté mise en scène, elle n’a rien d’exceptionnelle, parfois limite. Côté divertissement, cette production sans grand moyen ne lésine pourtant pas dans les moyens déployés. Il y a une débauche de gunfight où s’invitent mitraillettes, grenades et bazooka. On ne s’étonnera donc pas de voir Ho, armé jusqu’aux dents dans un pays qui lui est étranger. D’ailleurs à ce propos, une spéciale pour la séquence de fusillade qui prend place au milieu de vestiges historiques qui semblent être ceux de Sukhothaï. Un autre réalisateur, avec un peu plus de talent aurait magnifié cette séquence, dommage. On n’oubliera pas non plus de souligner qu’il y a également une débauche de combats pieds/poings où excelle notamment Michiko Nishiwaki (voir, entre autre la courte scène où elle trône au milieu de ses sparring-partners à terre). Si débauche il y a dans l’action, Hero Dream se veut aussi une débauche sexuelle. Du sexe, il y en a pour tous les goûts. Et si l’on parle plus haut de gang avec des transsexuels, on ne vous fera pas de dessin à ce sujet. Notons d’ores et déjà la scène culte de la douche. Une part de l’intime qui vous fera écarquiller les yeux à coup sûr. Hero Dream pousse une limite qu’on ne pensait pas franchir un jour, c’est chose faite. Un certain cinéma hongkongais machiste s’en trouve bouleversé à jamais. A l’image de cette déclaration d’amour bouleversante (ou à la limite du risible, c’est selon) venant d’un ladyboy mourant pour l’un de nos protagonistes. Et sachant qu’on parle sexe, profitons de cette occasion pour pointer ici la présence de cette jolie et touchante actrice (inconnue) thaïlandaise. Cette dernière et Chin Siu-Ho ont contribué à faire de Hero Dream un Cat.III. Merci à eux.
Hero Dream est de ces fragments poinçonné « série B » comme il nous est rarement donné de voir. Le programme qu’il offre est vivement conseillé bien qu’il soit plus que bancal et avec des facilités scénaristiques évidentes. Maintenant, il est tout aussi conseillé de prendre les choses tranquillement, sans retenue et avec décontraction. Le spectacle n’en sera que meilleur.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/02/27/hero-dream-1992-lau-siu-gwan-avis-review/)
Créée
le 25 mars 2013
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