Heroes in Gail aka Gangs Power est de ces productions bis avec son fake-commissariat HK et dans lequel on retrouve un fake-drapeaux britannique et un fake-portrait de la Reine Elizabeth II. Mais aussi ses décors naturels à la fois pauvres et vétustes qu’on retrouve d’une petite production à une autre. On ne s’étonnera donc pas de retrouver ici les maisons en constructions (ou abandonnées, c’est selon) de Midnight Conjure, Devil Girl 18 ou bien encore de The Beauty’s Evil Roses. Le scénario nous offre le spectacle lambda auquel nous sommes accoutumés. Prenez ici l’acteur Shum Wai qui arrive à un degré de dégueulasserie assez jouissif et dont l’organisation criminelle fait la guerre à celle de Jimmy Lung Fong. Le premier trahit un proche campé par Siu Yuk-Lung qui après un passage en prison va vouloir se venger. Au milieu de tout cela, la police quasi-inexistante se résume souvent aux présences ponctuelles à l’écran de Charlie Cho. L’histoire est prétexte à livrer son lot de fusillades et de combats, rien d’autre. Et dès d’entrée, les choses commencent plutôt forts avec un Siu Yuk-Lung épaulé de l’acteur Tsai Hung. Ils affrontent une bande dont les hommes arborent un bas sur la tête. Ensuite Siu Yuk-Lung, seul combat des motards. Peu après, c’est au tour de Mark Cheng de se montrer et de se donner physiquement avant de disparaitre du film. Un petit rôle qu’on aurait presque oublié en fin de métrage tant il n’apporte rien à l’intrigue. Mais que faisais-tu là Mark ?


Je ne m’amuserai pas à énumérer ici les nombreuses scènes d’actions de Heroes in Gail qui fait en sorte de garder un bon rythme tout du long. On notera juste qu’à un moment donné, le film de gangster se mue en film de prison (fake-geôle et fake-geôliers HK) avant de retrouver l’air libre de la criminalité. Côté mise en scène, c’est anecdotique. On la qualifiera de « classique ». Elle sait mettre en scène des moments violents comme elle sait les filmer en off. Yu Tien-Lung évite d’être trop racoleur bien qu’il offre au cinéma un méchant de taille. La réalisation met également en scène des passages érotiques. Assez justement, cet ensemble se trouve classé en Category 3. Du côté des interprétations, ça se tient. On n’échappe pas à une mise en forme caricaturale des prestations mais il n’y a rien de choquant ou d’énervant. Je m’arrêterai surtout sur le personnage caractériel endossé par Shum Wai. Son personnage et par extension l’acteur offre un bad guy psychotique comme on peut les apprécier au cinéma. Il se fourvoie dans des séquences qu’on pourrait presque labelliser de « cultes ». Sans trop en dire, on s’arrêtera sur trois moments forts. Le premier voit Shum Wai, soûle sortir d’un night-club et se battre tout en vomissant. On notera une utilisation de sa bouche, en particulier de ses dents. Le deuxième le montre hors de lui passant à tabac l’actrice Chui Seung-Ha. Au menu ? Urolagnie tendance domination et soumission. Quant au troisième, toujours avec Chui Seung-Ha, il use d’un couteau de façon bien personnelle.


Category 3 dramatique alliant action et quelques pointes d’érotismes, Heroes in Gail offre un divertissement à deux sous mais qu’il est tout de même plaisant de suivre (voir le dénouement final désespéré avec gunfights et explosions). Enfin, si l’on est acclimaté à ce genre de bisserie, cela va de soi. Pour le reste, on s’amusera d’entendre une bande-son avec bruitages d’un laser (totalement inadapté) ou bien encore l’utilisation d’un thème musical de Terminator.

IllitchD
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le 1 avr. 2013

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