Je n'ai pas vu la bande-annonce du film et encore heureux. Sinon je n'aurais pas été le voir.
M'intéressant beaucoup à toutes les mythologies de théories du complot, je ne pouvais manquer ce film qui paraissait totalement fou. Surtout si ça touche au cinéma.
Maria De Meideros, accompagnée de son caméraman, nous fait un documentaire sur Micheline Presle.
Cette dernière confie à la comédienne qu'elle aimerait voir un film dans lequel elle a tourné après la WWII mais qui n'est jamais sorti après que le réalisateur soit mystérieusement disparu.
C'est alors que commence une enquête qui va mener les protagonistes sur les traces d'une conspiration du monde du cinéma qui a été instauré dés le plan Marshall.
Pour un faux-documentaire, genre dont je suis fan, où le montage parait être "à l'arrache" ou "bout à bout" (tel un Paranormal Activity ou un Cloverfield), tous les comédiens jouent leur propre rôle. Mal.
On ne croit pas une seule seconde à aucun personnage "réél" à part les guest stars qui se prêtent au jeu durant le festival de Cannes (fictif, lui aussi - ça me rappelle un certain film de Les Nuls) avec Edouard Baer, Patrick Chesnais ou encore la très charmante Mylène Jampanoï. Mais Maria et Michelle on n'y croit pas une seule seconde. On s'attache à Maria pour petit minoi, mais on l'aime bien quand même car elle est si délicate.
Parmis les personnages principaux, le seul auquel on y croit vraiment, c'est le caméraman qui tombe amoureux de "la femme de Bruce Willis dans Pulp Fiction", malheureusement, cette intrigue est traité avec beaucoup (trop) de minceur dans le scénario.
À présent, la partie gerbe.
Alors oui, je suis fan de Sin City et des "putains" de contrastes N&B/Couleur pétantes qu'on y trouve. Mais déssaturer tout le film pour y mettre (trop) haut en couleur Maria, Michelle, le caméraman et un sac Eastpak bleu est absolument gerbant. Je me suis dit au début du film "ce n'est pas grave, je vais m'y habituer" mais à chaque nouvelle séquence c'est un supplice pour les yeux. De plus, tous les défauts de maquillages y sont nettement soulignés.
Sans spoiler, l'épilogue du film s'effectue sur des interviews de grandes idoles cannoises qui nous bassinent avec une morale cannoise du cinéma européen, d'auteur, et engagé à Cannes à l'encontre des grosses productions hollywoodiennes (même si j'ai mon avis dessus, auquel je ne veux pas me prononcer ici), mais cette morale de la croisette "bon chic bon genre" me fait vomir. Et j'ai déjà préparé ma bassine pour mercredi soir.
Ce que je retiendrais c'est un scénario plutôt amusant.