Avec une réussite somme toute modeste (des ingrédients ultra classiques qui ne révolutionnent jamais le genre thriller post apocalyptique à petit budget dans lequel le film s'inscrit pleinement (alors qu'un film comme The Rover tentait une ambiance plus contemplative)), Hidden fait toutefois partie de ces perles rares qui vous redonnent espoir dans le marché des DTV. Les cinéphiles insatiables le savent, ce terrain se doit d'être harpanté avec prudence, car une fois qu'on a payé le machin, on doit l'assumer. Et ça pousse encore plus vite que les navets en salle, déjà florissants. Résultat : on se retrouve avec des colonnes d'étrons cinématographiques qui tentent d'accrocher avec des jaquettes photoshopées à mort. Ici, point n'est besoin de tous ces artifices, car le film exploite son minimalisme avec un (bon) sens des enjeux qui immerge le spectateur. Une famille planquée dans une sorte d'égoût, qui survit en ayant calfeutré toutes les issues et sursautant au moindre bruit. Un climat à la the village où la menace est trouble, avant de nous donner quelques éléments qui font davantage évoluer l'histoire vers l'horreur post apo, en conservant toujours une bonne tension pour les séquences en extérieur. Le film assume une mutation finale qui aurait pu être décevante (qui tire clairement vers
28 jours plus tard
), il parvient contre toute attente à conserver sa force, trouvant presque une fraîcheur de par la sincérité de son scénario (alors qu'il s'agit d'un genre vraiment surexploité dans les séries Z et autres DTV (dernier en date : navy SEALS vs Zombies, immonde objet sans surprise avec une photo dégueulasse et quelques effets spéciaux efficaces pour le manque de budget). Sans aucun lien avec la saga fantastiques des années 80 (qui était hélas peu virtuose dans sa façon de gérer le concept, Jason goes to hell ou Shocker étaient autrement plus réussis), Hidden est un petit cookie de cette année 2015, qui apporte un peu de beaume au coeur et des espoirs dans le rayon des DTV.