Hide and Seek
5.2
Hide and Seek

Film de Joanna Coates (2014)

La communauté secrète des hipsters bobos

Ha ces jeunes qui veulent révolutionner le monde. Le problème c'est que la réalisatrice en fait partie...


Le concept est sympathique mais tellement peu réfléchi... l'histoire ressemble plus à la mise sur papier d'un gros fantasme complètement utopiste. Par moment, on croit que l'auteure va nous amener quelques éléments un peu plus profonds, une vraie remise en question, mais ces passages sont très vite balayé du revers de la main. L'introduction du 5 larron est assez intrigante car à ce moment là , tout ce qui nous semblait normal jusque là nous paraît anormal d'un seul coup. Malheureusement cette mise à distance est très vite abandonnée (dommage ça amenait un je-ne-sais-quoi digne d'un film d'horreur). La distance, c'est vraiment ce qu'il manque. De la distance pour mieux comprendre les personnages. Parce qu'au final ils sont assez vides, ils évoluent comme le scénariste le veut et non pas comme l'histoire le veut. Il y a quelques autres conflits, quelques rares tensions entre les personnages, mais au lieu d'être étouffées narrativement, elles sont étouffées intentionnellement, comme si l'auteure ne voulait décidemment pas regarder la vérité en face et maintenir le plus stupidement possible qu'elle nous présente là le nouveau Paradis.


La mise en scène est correcte. On sent que c'est fauché, mais ça fonctionne et on a même droit à quelques jolis plans. Les acteurs ont vraiment la gueule de l'emploi (je n'ai aucun mal à imaginer leurs conversations entre deux prises) et jouent avec naturel, ce qui aide à crédibiliser cette intrigue. Le lieux manque un peu de personnalité, ç'aurait permis de donner plus de pêche à certaines scènes. L'espace vert autour est également trop peu exploité, que ce soit visuellement ou narrativement parlant. Le découpage fonctionne mais le montage est bien trop mou : combien de minutes inutiles à des plans extrêmement longs ?


Bref, y avait de l'idée mais au final ça ressemble plus à un fantasme de hipster bobo.

Fatpooper
5
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le 11 nov. 2016

Critique lue 655 fois

4 j'aime

Fatpooper

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