En pleine renaissance artistique après la soit-disant retraite qu’il était censé prendre en 2013, Steven Soderbergh essaye film après film de pousser plus loin les limites de son cinéma mais aussi du médium en lui-même. Après un passionnant Unsane (ou Paranoïa de son titre français) où il utilisait brillamment l’Iphone 8 et son cadre restreint pour mettre en image l’enfermement et le voyeurisme symbolisant la menace constante d’un stalker. Ce qui se mariait superbement avec son sujet. Avec High Flying Bird, le réalisateur pousse cette idée plus loin en se servant du téléphone comme le moyen hyper-connecté qu’il est et l’expose en arme dans un monde aux modes de communication et de diffusion totalement bouleversés. Un objet de révolution dont les petits se servent pour terrasser les grands. Poussant donc ses expérimentations techniques encore plus loin, interrogeant le médium mais aussi la place des grandes entreprises dans une société où l’individu peut désormais s’exposer et vendre son image sans contrainte légale. [...]
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