"There can be only one."
On peut reprocher énormément de choses au film Highlander: d'avoir engendré les plus mauvaises suites de l'histoire de l'humanité, d'avoir permis la carrière d'Adrian Paul, d'avoir popularisé...
le 21 oct. 2010
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9
M'est avis que toutes les personnes qui ont mis plus de la moyenne à ce film ont dû le voir dans leur enfance. A dire vrai, je ne vois pas d'explication plus plausible que la nostalgie pour oser mettre plus de cinq étoiles à ce... cette chose.
Pourtant, l'idée de base du film est très intéressante : des êtres immortels qui ne peuvent trépasser qu'en étant décapités par un de leurs semblables et qui voient, au fil des années, leurs proches vieillir et mourir quand eux restent frais et pimpants ; c'était le point de départ d'une histoire qui aurait pu traiter de sujets riches en émotion (plutôt négatives à première vue, parce que raconté comme ça, ça n'a pas l'air super funky d'être immortel).
Sauf que voilà, à part la musique (qui n'est pas toujours placée au bon endroit malheureusement), tout ce qui tourne autour de cette idée est un immonde désastre. Premier souci : l'acteur principal choisi pour planter le héros. Christophe Lambert joue comme une truelle. Alors, certes, ses dialogues ont été écrits par un gosse de cinq ans et demi, et la costumière avait des goûts de chiotte ; mais quand même ! Il a le charisme d'un bigorneau et un rire de débile profond (en plus de ne pas savoir se battre). J'ai croisé des Highlanders, des vrais, qui en imposaient largement plus que lui sans ouvrir la bouche (et sans avoir été payés en plus). Non, franchement, pourquoi lui ?
Pourquoi ne pas avoir choisi immédiatement Sean Connery ? Certes, il est plus vieux et ça aurait été coton pour lui trouver un mentor encore plus âgé qui ne fasse pas vieux croulant (enfin, Ian McKellen se débrouille plutôt bien pour ce qui est de jouer les vieux mentors qui déboîtent...), mais au moins, ça nous aurait évité de voir apparaître ce personnage pathétique d'Egyptien au nom à très forte consonance espagnole et armé d'un katana forgé des siècles avant tous les autres (point dont nous n'aurons d'ailleurs jamais l'explication). Je me demande bien ce qu'on a pu raconter à Sir Connery pour qu'il accepte de participer à une telle catastrophe cinématographique (il devait sûrement être dans sa période où il voulait prouver qu'il était capable de faire autre chose que du James Bond... pour le coup, il aurait dû s'abstenir).
Deuxième souci : le méchant est méchant et extrêmement bas du front (faut dire, il fallait qu'il soit d'un niveau intellectuel encore inférieur à Lambert, donc pas évident pour lui de passer pour un créature dotée de quelques neurones viables). Il fait tout ce qu'un méchant peut faire : rire comme un bossu à n'importe quelle occasion, se raser la tête, se tatouer le crâne, se planter des épingles à nourrice dans le cou, rouler n'importe comment, mettre l'autoradio à fond, éteindre des cierges, décapiter un vieux monsieur et violer sa femme ensuite (notez que cet évènement n'aura aucune espèce d'incidence sur le comportement de ladite femme). Bref, il est méchant.
Et puis les autres personnages... bah, on s'en fiche un peu à dire vrai. Leur description tient sur un post-it (tous sur le même, pas chacun le sien) et ils ne servent qu'à nous en apprendre un peu plus sur le héros (même si les flash-backs remplissent déjà aisément cette fonction). Par ailleurs, Brenda n'est là que pour la scène de fesses traditionnelle hollywoodienne (qui tombe bien sûr comme un cheveux sur la soupe, mais comme il y a des films plus récents dans lesquels ça arrive encore, on passe l'éponge).
Troisième souci : les effets spéciaux et les bruitages. Manifestement, la post-production a été réalisée quand les stagiaires étaient présents. Du coup, nous avons les baskets de McLeod qui font le même bruit que des talons aiguilles et une vitre qui est frappée avant que les doigts ne toquent dessus. Et le reste, c'est du niveau d'un épisode de PowerRangers, avec les étincelles à tout bout de champ, les pierres en mousse et les enjoliveurs qui roulent. Magnifique (oui, le film a 30 ans et alors ? Alien en sept de plus et il s'en sort beaucoup mieux sur ces deux seuls points).
Je pourrais également évoquer la pléthore d'incohérences qui jalonnent tout le film, mais on y serait encore dans une semaine et cette critique est déjà bien assez longue.
De fait, je mets 2 pour les images de l'Ecosse (c'est un peu pour ça que mes amies et moi avons voulu le regarder en vérité). Petit encart au passage : Glenfinnan n'est pas du tout à côté du château que l'on voit à l'écran (l'Eilean Donan Castle). Idem, le Loch Shiel n'est pas non plus à côté du château (mais il pourrait éventuellement être à côté de Glenfinnan, bien qu'il ait un homonyme pas du tout proche).
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Créée
le 16 août 2016
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