Une suite ambitieuse et improbable qui change complètement de direction quitte à tomber dans l'irrationnel nanardesque. Le passage d'un univers fantastico-historique structuré à du soap opéra dystopique truffé d'incohérences semble presque voulu, comme si les producteurs avaient succombé à la vogue de la S.F cool au détriment de l'intégrité du projet. On dirait un patchwork de divers films de l'époque : du Batman de Tim Burton pour les scènes de combats avec gadgets, jusqu'à Terminator ou Blade runner pour certaines thématiques ou esthétiques. Malgré un budget qui semble bien plus conséquent que le premier volet le traitement est digne d'une série B de compétition.
Queen n'assure plus à la B.O malheureusement comme un symbole du manque d'âme du film, la résurrection de Sean Connery n'était elle pas essentielle qui plus est sans son doubleur attitré. La V.F foireuse est à l'image de la direction d'acteurs quasi inexistante, le méchant qui en fait des tonnes n'est qu'une pâle copie du Kurgan et la fille de service est parfaitement interchangeable avec la précédente. La rencontre entre Christophe Lambert et cette dernière est d'ailleurs un chef d'oeuvre du genre, il ne faut pas plus de 2 minutes pour qu'ils s'envoient en l'air sauvagement en pleine rue. En parlant de maladresse et d'incohérence scénaristique on ne sait pas du tout comment MacLeod est passé d'antiquaire de quartier à grand scientifique en radiation solaire, une sacrée promotion quand même. Les incohérences et les scènes gratuites ne s'arrêtent pas là hélas et sapent par trop ce projet détonant, pire que ça les scénaristes semblent avoir pris malin plaisir à détourner tout ce qui faisait l'essence du premier Highlander.