Un jour l’Histoire reconnaîtra que la Nouvelle Vague française n’était, à peu de choses près, qu’une vaste fumisterie, une énorme supercherie, le canulard du siècle, fomentée par une insignifiante bande de cinéastes certes talentueux, mais méprisants à l’égard des masses populaires qui, sous prétexte de détruire les codes en vigueur, n’ont fait qu’intellectualiser le septième art jusqu’à l’absurde. Hiroshima Mon Amour, sous couvert d’un titre magnifique, n’est qu’une nouvelle tentative de faire croire à cette petite révolte bourgeoise que s’est octroyée le cinéma qu’elle en fini avec le cinéma de papa.
Ce film est juste interminable (et dans interminable il y a…inter), c’est un calvaire prétentieux, une torture boursouflée à l'égo, le chemin de croix du cinéphile en quête de légitimité intellectuelle envers ses semblables. Il possède toutes les pseudos qualité du mouvement : absence d’histoire, absence d’enjeux, absence de jeu, musique contemporaine inaudible, bref c’est très, très long… Plus en détail, cette absence d’histoire ce traduit par des scènes étirées jusqu’à la nausée (la scène du bar doit bien faire son quart d’heure) durant lesquelles les acteurs aux airs faussement pénétrés (important l’air pénétré dans la Nouvelle Vague) et aux sourcils froncés, gage d’intelligence, récitent plus qu’ils ne jouent, des successions de répliques sans queue ni tête sur des tons monocordes qui auraient le don de rendre palpitante la longue récitation des saints lors de la messe du premier novembre.
Soyons honnête, il y a quand même une qualité doublée d’un paradoxe, les acteurs sont excellents, Michelle Rivat en tête, mais leur jeu est affreux, car c’est exactement ce qu’on leur demande, un jeu ni crédible, ni réaliste une seconde et ils le font très bien, mais quel gâchis de talent, quel temps perdu ! C’est soit sur-joué soit sous-joué. Sur-joué quand on clame des répliques anodines, sous-joué quand on dit enfin quelque chose d’intéressant.
Résultat : même quand il commencerait à y avoir un semblant d’histoire ça tombe à plat. Alors quand vous avez en plus la musique insupportable (qui s’en rappelle d’ailleurs de cette musique ?!) qui vient vous vriller les oreilles, le ras-le-bol que peut provoquer ce film en arrive même à devenir physique !! Le corps se révolte à son tour!!
Donc voilà, cette Nouvelle Vague, qui n’a jamais rien changé ni apporté au cinéma et dont un seul dinosaure sévit encore à grands renforts de salles vides, n’aura jamais permis qu’aux grands cinéastes américains à flatter notre chauvinisme, cette fois bien mal placé, en affirmant que oui, ils ont vu tous les Godard et les Truffaut et que décidément ils sont fans oui mais voilà, pas nous. Seul soulagement, et de taille, Alain Resnais a, fort heureusement, fait beaucoup mieux depuis, des chefs-d'oeuvres même et s’il fallait qu’il passe par cette « Nouvelle Vague Mon Œil » pour en arriver là, on peut bien supporter son Hiroshima Mon Amour.