Un cheval noir cabré
Roger Vadim , Louis Malle et Federico Fellini signent en 1968 trois adaptations de nouvelles d’Edgar Allan Poe, respectivement Metzengerstein, William Wilson et Toby Dammit. Metzengerstein - La...
Par
le 30 oct. 2019
13 j'aime
7
Roger Vadim , Louis Malle et Federico Fellini signent en 1968 trois adaptations de nouvelles d’Edgar Allan Poe, respectivement Metzengerstein, William Wilson et Toby Dammit.
Metzengerstein - La princesse et le cheval -
Comme pour Barbarella Roger Vadim trouve là un bon prétexte pour filmer sa compagne du moment Jane Fonda qui joue le rôle d'une princesse débauchée. Vadim filme donc des amis à lui, membres de la jet-set des 60’s, en train de partouzer. Vexée de l'indifférence de son cousin la princesse fait mettre le feu à son écurie. La princesse s'attache alors à un mystérieux cheval noir rescapé de l'incendie. Le principal intérêt du cheval est de mettre en valeur les jolies jambes de la cavalière Jane Fonda que Vadim montre généreusement.
William Wilson - La mauvaise conscience-
Louis Malle commence par filmer des enfants, un des sujets qu'il sait le mieux traiter. Alors que le jeune William Wilson (un sadique) torture un de ses congénères intervient un autre étudiant nommé William Wilson. Plus tard, devenu étudiant en médecine, William Wilson (Alain Delon) se prépare à torturer une jolie blonde nue et attachée. Il est dérangé par un autre étudiant nommé, je vous le laisse deviner... William Wilson (Alain Delon dans un double rôle). Plus tard, en uniforme d' officier, on le revoit au cours d'une longue partie de cartes face à Giuseppina (Brigitte Bardot en brune). Après avoir gagné, William Wilson fouette Giuseppina. C'est là qu'intervient... Bruce Wayne alias Batman qui l'accuse d'avoir triché.
Mais non, en fait c'était William Wilson, mais vous l'aviez rectifié de vous-même.
Toby Dammit ou Il ne faut jamais parier sa tête avec le diable
A peine débarqué à Rome l'acteur célèbre Toby Dammit (Terence Stamp livide et hagard) bouscule un photographe. Fellini nous montre Rome avec le regard halluciné de Dammit (dammit damned) le maudit damné. Dammit a la vision récurrente du diable sous la forme d'une petite fille avec un ballon blanc. Venu tourner un western catholique, Dammit rencontre des personnalités du monde du spectacle dans une cérémonie en forme de cauchemar éthylique. Comme dans la Dolce Vita de nombreux acteurs, journalistes, producteurs font le portrait d'une société du spectacle en pleine décadence. Le pire de tous est Dammit lui-même. Il fuit la cérémonie organisée pour lui pour foncer vers son seul intérêt : conduire une Ferrari dans le brouillard nocturne...
Fellini s’éloigne-t-il trop de la nouvelle d’Edgar Allan Poe ? Au contraire, dirait Fellini, puisque la Ferrari est conduite plein Poe.
[Notes 3+7+8 , moyenne =6]
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Rome, la ville éternelle, dans les films et Les meilleures adaptations d'Edgar Allan Poe au cinéma
Créée
le 30 oct. 2019
Critique lue 635 fois
13 j'aime
7 commentaires
D'autres avis sur Histoires extraordinaires
Roger Vadim , Louis Malle et Federico Fellini signent en 1968 trois adaptations de nouvelles d’Edgar Allan Poe, respectivement Metzengerstein, William Wilson et Toby Dammit. Metzengerstein - La...
Par
le 30 oct. 2019
13 j'aime
7
Il s'agit d'un film fantastique composé de 3 sketchs sans lien les uns avec les autres si ce n'est d'être inspirés de textes d'Edgar Poe. Le premier, Metzengerstein, est réalisé par Vadim et met en...
Par
le 1 févr. 2015
5 j'aime
Trois films en un : difficile de noter les trois d'un coup tant ils sont de qualités différentes. Le troisième, de Fellini, est une pure merveille d'inventivité, de folie, ça se dévore avec...
Par
le 11 févr. 2014
5 j'aime
1
Du même critique
J’ai bien failli faire l’impasse sur ce film mais nous étions le 31 août et il me restait deux tickets de cinéma à utiliser dernier délai, donc retour vers l’enfer du 9-3, bien planqué cette fois-ci...
Par
le 1 sept. 2019
34 j'aime
10
Le cinéma français aurait-il trouvé un nouveau souffle grâce à l'absurde ? En même temps que sort Perdrix du prometteur Erwan Le Duc paraît donc le nouvel opus de Guillaume Nicloux, Thalasso. Le...
Par
le 21 août 2019
28 j'aime
10
Similarité, identité, conformité et similitude. Le dernier opus d'Almodovar respecte ces principes. Principe de similarité Julieta est un film sur les rapports mère - fille, comme tous les films...
Par
le 1 juin 2016
28 j'aime
1