Tout comme le Lincoln de Spielberg ne s'est concentré que sur un passage de la vie de son sujet, Sacha Gervasi axe lui aussi son film sur un moment de la vie d'Hitchcok. Celui du projet psycho, seulement le film n'a aucun ton, ici tout est inodore et incolore. Anthony Hopkins n'incarne pas un instant Hitchcock et ce ne sont pas les prothèses qui lui apporteront plus de crédits. Il n'a pas la silhouette du bonhomme et au final son allure ressemble plus à un Hannibal Lecter vieillissant et ventripotent qu'au réalisateur de psycho. Ce film est d'une insignifiante banalité sur un personnage qui ne l'était pas. Revoir n'importe quel film d'Hitchcock apportera plus sur l’œuvre du réalisateur que cette molle tentative.