Ma critique du film "L'Auto-stoppeur (2007)"

Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai une haine hystérique envers n’importe quelle sorte de réadaptation cinématographique qui l’accomplie par leur but premier, celui d’être de meilleur qualité que le film original. Pour ma part, il existe deux sortes de remakes. 1: Le remake qui copie en totalité ou en partie les mêmes éléments qu’on retrouve dans la monture initiale ("Psychose" (1998), "La Malédiction" (2006), "La Dernière maison sur la gauche" (2009)). Avec ce genre de remake, le scénario est généralement semblable. 2: Il y a également la réadaptation libre, qui essaie de remanier l’histoire afin de nous servir quelque chose de nouveau, très différent du plat principal ("La Planète des singes" (2001), "La Maison de cire" (2005), "Halloween II" (2009)). Généralement, je suis beaucoup plus tolérant avec ce genre de remake, puisqu’il on le courage d’essayer quelque chose de différent. "L'Auto-stoppeur" de Dave Meyers se retrouve malheureusement dans la première catégorie.

Jim Halsey et Grace Andrews font route au Nouveau-Mexique pour aller voir des amis. Sur leur chemin, ils prennent un mystérieux homme pour l’aider. Mais ce dernier est un tueur en série qui sera très vite expulsé de la voiture. Mais l’homme, connu sous le nom de John Ryder, poursuivra sans cesse le couple, mettant sur leurs dos, les horribles meurtre qu’il commettra.

La veille, je venais de voir "L'Auto-stoppeur" de Robert Harmon. J’avais trouvé que c’était un excellent divertissement par son scénario simple, réfléchi et anxieux. J’aimais également la dualité entre le protagoniste et l’antagoniste, où une psychanalyse poussé arrive à des conclusions surprenantes. Avec un résultat satisfaisant pour le film de 1986, j’espérais que le film de 2007 emprunte une voie différente pour intriguer son public d’une nouvelle manière. Le résultat final est tout autre. "L'Auto-stoppeur" (2007) est une copie totalement inutile et inefficace. Non seulement il réutilise 90% des scènes et intrigues qui faisait du long-métrage, un film imprévisible, mais en plus il les emploi de la mauvaise façon. Les scénaristes ont vraiment gâchés l’histoire même si ça demeure la même chose à la surface. Quelque chose a disparue entre les deux films. Une chose essentielle dans la composition d’un film: la symbolique! Dans le remake, cette élément n’est pas présente et fait du film, une oeuvre sans âme.

Résultat!?: Le film est sur l’automatique, sachant d’avance ce qui allait arriver. Mais quand tu regarde un film sans magie, c’est long pis plate en plus. Les dialogues des personnages n’ont plus aucune profondeur, puisque les personnages mêmes ne sont pas bien définis. "L'Auto-stoppeur" a quelques différences avec le film de 1986, mais je les trouves tous nuls. Tout d’abord, le personnage de Jim Halsey est fragmenté en deux personnes: Jim Halsey (Zachary Knighton) et sa copine Grace Andrews (Sophia Bush). D’ailleurs celle-ci fait office de remplacement du personnage de Nash dans le film original. Les scénaristes jettent donc aux vidanges la sous-intrigue d’une possibilité conquête de confiance entre le Jim et Grace (Nash), puisque les deux personnages sont un couple d’amoureux et qu’ils font le voyage ensemble dès le départ du film. Lorsque Jim embarque l’auto-stoppeur à bord de son véhicule, le relation d’opposition entre les deux hommes n’existe plus à cause de la présence de la femme. La scène de tension reste seulement ce qu’elle est à l’état brut: un tueur en série dans une voiture qui veut tuer pour aucune raison. La subtilité et l’émotion de la scène est absence, et la tension n’a pas du tout le même impact. Sean Bean (Equilibrium, Le Seigneur des Anneaux) qui campe le rôle de John Ryder, semble ne pas connaître son personnage et ses intentions. Je dirais honteusement que Sean Bean est médiocre dans ce film. En aucun cas, je n’ai ressenti la petite étincelle d’un John Ryder en l’acteur. Pour ce qui est du personnage de Grace Andrew, j’aurais voulu la tuer. D’abord, elle vient gâcher le film. Je ne comprend juste pas la décision des scénaristes d’avoir voulu l’intégrer au film. En plus, ils font d’elle le personnage principale. Jim Halsey devient ainsi un résidu de fausse-couche inattachant qui dit tout se qui va faire à sa copine du genre: “ Je vais dépasser la voiture” ou “Baisse-toi, je vais tirer sur lui”. FERME TA FOUTU GUEULE ET AGI CONNARD!!!!! Bref, ça revient à la conclusion que Grace est de trop dans ce trip à trois, et que Jim lui lance des répliques de merdes pour expliquer la situation.

Maintenant que j’en ai fini avec les personnages, je peux maintenant passer aux scènes. Je ne sais pas c’est quoi la manie des remakes de tout vouloir montrer, mais c’est purement imbécile. Dans le film original, c’était ce qui n’était pas montré qui faisait la force du film, ne nous laissant que l’acteur pour nous faire ressentir ce qu’il voyait. Et on comprenait!!! Dans le film de 2007, tout nous est montré. Les cadavres de la voiture familiale, l’attaque de Grace dans la chambre d’hôtel, la mort par le camion et l’évasion de John Ryder dans la fourgonnette pour prisonnier. Cela enlève du mystère entourant l’histoire et sur le personnage de John Ryder, qui devenait un être pratiquement fantastique et inarrêtable dans le long-métrage de 1986. Ici, John Ryder n’est qu’un type un peu louche dont on connaît quelques secrets de ses exploits. Au final, on a hâte qu’il crève!!! De plus, la principale tension du Hitcher original était généré par l’idée que les policiers croyaient que tous les meurtres avaient été commis par Jim Halsey. Dans le présent film, les policiers découvrent assez tôt qu’un troisième homme serait peut-être impliqué dans l’histoire, blanchissant ainsi nos deux Bonnie et Clyde. Ce qui faisait du film original un excellent suspense, devient ici un film sans réel intérêt d’écoute.

L’une des qualités principales de "L'Auto-stoppeur" d’Harmon, c’était sa qualité photographique. Les décors désertiques étaient majestueux. Accompagnés des scènes de poursuites, le tout faisaient du film une sorte de roadmovie de suspense-fantastique. Dans la nouvelle version, on ne porte nullement attention aux décors, et on ce concentre que sur l’action des personnages, qui est du réchauffé. En plus, l’action est accentuée, ce qui devient trop tape à l’œil et beaucoup moins impressionnant. Comme j’aime bien dire : Trop, c’est comme pas assez!!!

"L'Auto-stoppeur" ma bien évidemment déçu. L’histoire n’est qu’un enchaînement de maladresses et de mauvais choix scénaristiques, copie inférieure de l’excellent film de Robert Harmon. Le remake devient vite banal et sans engouement, à condition que vous ayez vu le film de 1983. Si ce n’est pas le cas, je vous invites à voir ce dernier au lieu de la merde immonde que Dave Meyers a essayé de me faire avaler pendant 84 ennuyantes minutes.