La formule du "Si vous avez aimé le premier film, vous aimerez celui-ci" s'applique ici en bonne et due forme. Même équipe, mêmes blagues vaseuses, mêmes courses-poursuites chiantes à mourir, même découpage épileptique sur fond de vieilles chansons ringardes, même bad guy sous-exploité... Hitman & Bodyguard 2 ne se foule jamais, reproduisant la recette précédente sans y ajouter un grain de sel.
Là où on aurait pu rire des retrouvailles entre Salma Hayek et Antonio Banderas, 18 ans après Desperado 2 (on ne va compter Le Chat Botté), on n'aura qu'une réunion effarante pour ne pas dire gênante. Là où les nouveaux scénaristes, venus épauler ce tâcheron de Tom O'Connor, auraient pu rendre plus cartoonesque le fait que Ryan Reynolds en prenne plein la gueule quand ses deux comparses évitent constamment les coups, l'idée sera aussi bâclée que torchée avec une incompétence rare.
Ce qui n'a pas marché dans le premier volet est ici au point mort, Patrick Hugues continuant de délivrer un amas d'action rébarbatif et sans panache, moins gore et filmé avec les fesses, incapable de s'imposer face à un casting qui passe son temps à crier et à s'insulter (mention spéciale à Salma Hayek, fatigante de bout en bout).
Le premier film avait au moins une séquence d'action sympathique dans un magasin d'outillage, scène assez récréative à défaut d'être mémorable, cette séquelle n'a rien pour sauver les meubles si ce n'est le caméo friqué d'un Morgan Freeman à la ramasse. Amateurs de bruit et de gros mots, vous allez vous régaler. Les autres bayeront aux corneilles en espérant qu'un troisième opus ne voit jamais le jour.