Modèle du film de sabre japonais intelligent, "le Châtiment" nous propose une relecture très 70's (soit sous influence leonienne, et non dénué d'ambitions politiques et symboliques) de l'époque de la lutte entre empereur et shogun et de la déchéance des samouraïs, qui a nourri le cinéma classique d'un Kurosawa (référence évidente pour ceux qui, comme moi, ne sont pas des spécialistes du cinéma japonais !). Régulièrement fascinant dans sa peinture sans concession de la chute d'un "chien" criminel qui découvre son humanité à travers l'inhumanité même de son "maître", "le Châtiment" regorge de moments forts, entre des combats d'une réjouissance brutalité et une trivialité permanente "opératisée" à la manière Leone, donc. Il ne manque finalement pour que le film soit véritablement un chef d’œuvre que cette infime part d'âme que lui apporterait un grand acteur (on rêve d'un Toshiro Mifune ou d'un Kitano dans le rôle principal), à moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une goutte de génie que son réalisateur n'a pas. [Critique écrite en 2008]