Les acteurs sont globalement bons, mais le principal problème de HLM Pussy réside dans son écriture. La réalisatrice enchaîne les expositions et les thèmes sans jamais les clôturer. On aborde des thématiques de classe sociale, de racisme, de féminisme, de pression familiale, ce qui brouille le propos et laisse un arrière-goût amer une fois le film terminé. Est-ce que l’héroïne change de collège ? Va-t-elle apprendre l’arabe ? Vont-elles faire leur stage ensemble ? Une des protagonistes est accusée de se prostituer, mais à part une simple discussion de 30 secondes qui ne résout rien, l’intrigue est abandonnée.
Un élément qui peut passer inaperçu, mais tous les hommes sont mauvais dans ce film. Ils harcèlent, sont violents, arrogants, dealers. Le film a un message militant à faire passer et ne s’en cache pas, quitte à souvent manquer de subtilité.
Les dialogues sont souvent trop écrits, et cela se ressent. La scène d’ouverture en est un parfait exemple : dialogues surjoués, pas du tout naturels, qui créent un malaise. Le scénariste parle à la place de ces personnages trop souvent